OPPOSéS

19- Évangéliser à coups de poing 1.

Je crois que c'est ma vision qui me joue des tours. Où j'ai bien vu cet homme en combinaison noir s'évaporer dans mon jardin.

- Vous êtes sûre d'avoir vu un homme dans votre jardin ? Me demande un agent de police présent sur les lieux.

Parce que oui en dépit du fait que j'abritte chez moi un prisonnier en cavale qui fait tout pour éviter ces hommes en tenue bleue, et qui est surtout recherché par ces derniers, j'ai quand même fait appel au commissariat le plus proche pour leur signaler cette agression ainsi que les évènements des derniers jours qui pour moi sont de trop. Étant donné qu'il a fallu examiner le domicile et qu'en ce moment des dizaines de véhicules de police sont parqués un peu partout dans le quartier, je n'ai trouvé autre solution que de cacher mon protégé dans la penderie de ma chambre en espérant que aucun agent ne remarquera sa présence. Tandis qu'un des agents fait le constat, je me fais interroger par son collègue.

- O...oui. Il y avait quelqu'un dans le jardin au moment des faits, j'affirme.

- Pouvons nous avoir une description ? Il était comment cet homme ?

- Grand je crois, il était habillé tout en noir, et portait une cagoule avec des lunettes de soleil. J'ai pas bien vu son vi....

- Mme m'intérompt l'autre agent qui est une femme. Pouvons nous voir l'intérieur de votre placard ?

- Lequel ? Je demande redoutant que ce soit ou il est caché.

- Celui où vous ranger vos vêtements. Il ne s'ouvre pas.

À cet instant mon coeur cesse de battre, mon sang part au quart de tour, l'on pourrait me confondre à une momie présentement.

- E...est.... est ce nécessaire ? Je parviens à balbutier.

- Bien sûr que oui. Dans ce genre de situation il préférable de tout vérifier pour en avoir le cœur. L'agresseur pourrait se faufiler n'importe où ?

-...

- Mme vous êtes sûre que tout va bien ? Me demande le policier avec qui je m'entretenais.

Leurs regards fixés sur moi deviennent tout de suite inquiétant. Mais au delà de cette inquiétude je percevoir de la suspicion. Ont-ils remarqué qu'il y avait quelque chose de louche? J'espère du plus profond de mon cœur que ce soit le contraire.

- Fouillez le placard, ordonne accompagné d'un signe de tête l'agent en face de moi que je devine être le chef de troupe.

Sans perdre de temps la femme se grouille. Et là, mon monde s'écroule. Qu'est ce que je fais maintenant ? Qu'est ce qui va se passer ? J'appelle Dieu au secours ? Certainement pas. Il n'interviendra pas pour des choses pareilles. ET si il se faisait découvrir ?

L'agent en face de moi remarque mon air troublé et son regard se fait de plus en plus intense et pesant.

- Vous n'essayez pas de nous mener en bateau n'est ce pas ? Me demande-t-il sur un ton plus que sérieux.

- Bien sûr que non, je réponds le plus naturellement possible.

Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant mais au fond de moi c'est la catastrophe. S'ils découvrent Bryan, prisonnier en cavale connu des services de police et recherché par ces derniers, dans mon placard qu'ils reconnaîtront sûrement, je suis fichu. Ils l'arrêterons et moi je serai prise non seulement pour une piètre menteuse mais aussi pour sa complice. Et ces agressions que je subis seront pris pour de vulgaires mensonges.

- Je n'ai rien trouvé lieutenant, fait la voix de la femme derrière moi.

- Vous l'avez passé au peigne fin ?