Chapitre 17

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Victoria

- Ah sì ? Moi qui croyait que tu me détestais.

- Je déteste le fait que je te désire, avoué-je dans un soupir, mon souffle chaud s'écrasant contre son cou. Je déteste le fait que je veux mordre ces lèvres, continué-je en traçant du bout des doigts le contour si parfait de sa bouche.

Pendant un instant, je crois qu'il dort debout. Il ne réagit pas, se contentant de me dévisager.

Puis, comme si un claquement de doigt net l'avait fait sortir de sa torpeur, avec une facilité surprenante, il m'attrape par la taille, me porte, et me pose sur la surface lisse et froide de son bureau.

Il se retrouve entre mes jambes nues, ma jupe retroussée jusqu'en haut de mes cuisses, laissant entrevoir le tissue noir de mon sous-vêtement. Sans même le contrôler, j'entoure mes jambes autour de son bassin, et verrouille mes talons dans son dos.

D'une main si grande, mais si délicate à la fois, comme s'il avait peur que je me brise en mille morceaux d'un moment ou d'un autre, il me caresse la pommette du pouce. Mes yeux sont attachés aux siens, et je peux deviner la lutte intérieur qui lui fait rage.

Je le fais ? Je le fais pas ? traduisait son regard.

- Tu me rends dingue, Victoria, dit Hernandez d'une voix si basse, si torturée que je dois me concentrer pour l'entendre. Avec toi, je ne peux rien te refuser.

Et
il
m'embrasse.

Violemment.
Sauvagement.
Sans aucune retenue.

C'est une nouvelle facette de Hernandez que je découvre.

Ce baiser est une guerre d'amour et de haine. De passion et de rancoeur. Ce baiser, c'est comme plonger dans un océan glacé de diamants.

Nos dents s'entrechoquent tellement nous sommes impatients.

Affamés de l'autre.

À la seconde où j'entrouve la bouche, sa langue s'empresse de l'explorer, et moi, moi, ma tête tourne, tourne, tourne, alors je mords sa langue, et sa lèvre inférieur tellement fort, concentrant toute ma colère et ma frustration envers lui, jusqu'à ce que je sente le goût amère et métallique du sang sur mes papilles, mais Hernandez ne lâche pas.

Il grogne seulement, et cette vibration descend tout droit sur ce point si sensible de mon intimité.

Je. Suis. En. Feu.

De l'air. J'ai besoin d'air.

Mais il continue d'écraser ses lèvres sur les miennes, à aspirer ma langue brutalement, ses mains parcourent mes cuisses, les caressent, les malaxent, et je gémis, de douleur ou de plaisir, je ne saurais le dire.

Jamais on ne m'avait embrassé comme cela. Avec une telle ferveur. J'en veux plus. Plus. Plus. Plus.

Les lèvres toujours scellées, mes mains retrouvent rapidement le haut de sa chemise blanche pour déboutonner ses premiers boutons, et j'aperçois un bout de tatouage sur son torse.

Dio mio, il est encore plus sexy avec.

Ses mains plongent dans mes cheveux emmêlés, m'attirant encore plus de lui que je ne le suis déjà.

C'est comme si...comme s'il voulait que nos deux corps bouillants fusionnent en un seul pour ne plus jamais être loin de l'autre.

Soudain, un raclement de gorge retentit juste derrière Hernandez, à l'entrée de la pièce.

Mais ce dernier n'a pas du l'entendre, puisqu'il continue à sucer ma lèvre, en y déposant des baisers enflammés.

Je tente de le repousser, une fois, deux fois, trois fois, mais c'est comme parler avec un sourd.
Il n'entend pas.

𝐅𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝'𝐄𝐬𝐩𝐨𝐢𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant