Dix-neuvième

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-Et alors, demandai-je soudainement, quel est le repas qu'a prévu monsieur pour cette soirée si spéciale ?

Son sourire devint malicieux, l'un de ses sourcils se leva même.

-Ahah, surprise.

Je gloussai en réclamant quelques indices. Il pouffa à son tour devant mon comportement qu'il qualifia comme adorablement enfantin. Je boudai presque, finissant par rire avec lui sans pouvoir m'en empêcher. Il se reprit soudainement, le rouge lui montant presque aux joues.

-Eh bien, j'ai pensé que, comme nous avons vécu une année mouvementée, nous avions le droit à notre journée de l'amour à nous. Et, même si nous ne sommes pas le 14 Février, ce soir, c'est tout comme.

Mes deux mains se rejoignirent, mes yeux s'agrandirent un peu.

-C'est pour ça l'ambiance romantique ?

Il hocha la tête.

-Alors c'est normal si on ne nous apporte pas la carte ?
-Oui, acquiesça-t-il, j'ai négocié avec le cuisinier pour avoir un menu spécial.

A la fois ému et excité, je lui fis un immense sourire.

-C'est la première fois qu'on va passer la saint valentin en tant que couple, remarquai-je.
-Ce sera donc la première fois qu'on passe une vraie saint valentin, et, même si elle est un peu spéciale, je voulais marquer l'occasion.

Un peu taquin, mes sourcils se levèrent.

-Qui te dit que c'est la première fois que je passe une saint valentin avec quelqu'un ?

Loin de s'attrister devant ma fausse hautaineté soudaine, il leva les mains en signe de paix.

-Oh, mes excuses, grand homme convoité par beaucoup d'autres !

Je ris, amusé par son petit jeu d'acteur.

-Ça va, ça va ! Tu as gagné.

Ma timidité naturelle me rattrapa, et, les joues rosées, je lui avouai tout.

-Tu as toujours été mon premier.

Il amena ma main jusqu'à ses lèvres et l'embrassa longuement, amoureusement. Puis, l'éloigna.

-Je sais, lâcha-t-il.

Mes yeux s'écarquillèrent, le salaud !

-Eh ! m'offensai-je.

Il haussa simplement les épaules.

-Tu étais déjà sous mon charme, surjoua-t-il, me tirant un gloussement. Quoi ? s'offusqua-t-il.
-Rien, rien, frappai-je l'air.

Sans pouvoir me calmer, je continuai à rire. Son regard changeant doucement, redevenant celui tendre et amoureux de mon futur mari.

-Ton rire est ravissant.

Je m'arrêtai soudainement, les joues plus rouges encore. Ce fut à son tour de se moquer de moi.

-Arrête, couinai-je. C'est à cause de toi tout ça !

Il s'arrêta alors doucement, son regard brûlant me scrutant silencieusement. Embarrassé de cette attention soudaine, je détournai les yeux vers les autres convives au loin.

-Qu'y a-t-il ? l'interrogeai-je d'une voix plus douce.
-Je m'étais toujours demandé comment tu te comporterais lorsque nous serons liés. Comment tu serais en étant amoureux.

Toi et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant