Vingt-quatrième

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La pression imposée par son corps diminua et, je sentis son sexe reprendre une taille normale. Les joues encore un peu rouges, je le fis sortir de moi, son sourire en coin de me trompant pas sur ses pensées. Je le foudroyai du regard comme je le pus.
Le vide laissé par nos chaires emboîtées me provoqua une désagréable sensation. Et, bien trop vite, un peu de son plaisir coula de moi. Pas énormément, mais assez pour qu'il le remarque lui aussi. Il m'attira alors à lui et m'embrassa le front en me déposant sur le lit. Sa peau quitta la mienne et, il se leva, m'offrant une belle vision de ses fesses claires, de sa taille fine, de ses épaules larges et de ses belles cuisses musclées. Je m'allongeai sur le ventre en profitant pour le mater.

-Tu n'est pas discret, soupira-t-il, tu me dévores littéralement là.

Je gloussai un peu, lui disparaissant dans la salle de bain. Je posai ma tête sur ma paume, attendant impatiemment son retour pour finir ma contemplation en bonne et due forme. Il ne tarda pas à reparaître, la bassine dans les mains. Ce n'était pas le plus intéressant et, ce détail manqua même de m'échapper tant j'étais concentré sur ses belles clavicules et ses si beaux pectoraux. Malheureusement, il y avait toujours quelque chose pour nous gâcher la vie, et dans le cas présent, c'était cette satanée bassine, dissimulant la moitié de ses abdominaux. Les sourcils froncés, je me renfrognai, râlant tout en soupirant.

-C'est la bassine qui gêne ?

J'acquiesçai vivement et, bien gentiment, il la décala, me tirant un sourire éclatant. Il s'arrêta à quelques mètres, restant bien droit.

-Tu veux que je tourne sur moi-même ?
-Carrément !

Bien emballé par sa proposition, il finit par s'exécuter dans un sourire mignon. Il se tourna alors de profil, puis totalement, me laissant à nouveau observer son dos.

-Remets toi face à moi, je l'ai déjà vu ton dos, me plaignis-je.

Avec un sourire amusé, il secoua la tête, reprenant sa route jusqu'à moi. Déçu, mon regard dériva de ses yeux et descendit. Je retins soudainement un hoquet de surprise en découvrant sa troisième jambe juste devant moi, j'étais pas prêt ! Surpris au plus haut point, j'avalai de travers et manquai de m'étouffer. Il s'assit à mes côtés alors que je me redressai, caressant doucement mon dos pour m'aider à me calmer. Mon regard croisa le sien et je le vis autant que je le sentis très inquiet. Ma toux passa, et, les larmes aux yeux, je pus me rallonger sur le ventre.

-Tu veux un peu d'eau ?

J'acquiesçai dans une légère moue. Il repartit et, j'en profitai pour nettoyer ce qui avait coulé avant que ça ne tâche le lit. Heureusement, grâce au bon sens d'Adam, les draps étaient propres et nous n'avions pas besoin de les changer. Rapidement, il s'installa à nouveau près de moi, attendit que je me redresse, puis me tendit le verre d'eau. Je le bus entièrement, me rendant seulement compte à l'instant à quel point ma gorge était sèche. Le verre finit, je me penchai, à quatre pattes, jusqu'à atteindre la table de chevet, ne me rendant compte qu'après coup que je venais d'exposer mon petit fessier sous leurs yeux. Fessier que je ne tardai pas à sentir brûler sous la puissance de leur regard.

-Je n'avais pas encore vu comment t'allait le sous-vêtement à l'arrière, c'est bien que tu l'aies gardé, remarqua-t-il.

Me raclant la gorge, je revins près de lui, reposant mes fesses sur le lit, mon regard remontant jusqu'au sien.

-Ça te plaît ?

Il acquiesça dans un beau sourire, m'attirant jusqu'à lui pour me voler un long baiser qui me coupa le souffle. A tel point que je m'en retrouvai sonné et haletant à la fin. Il me garda tout contre lui, son bras passant dans mon dos, sa main posée sur ma hanche.

Toi et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant