Vingt-sixième

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Mon expression changea, mon corps sursauta et mon cœur s'arrêta presque. Sa grande main chaude venait de claquer ma fesse brusquement, mais avec retenue.

-Alors debout Nao, on va aller se préparer un bon petit déjeuner !

Je clignai des yeux, me relevant machinalement en l'observant. Son visage guilleret, il se mit debout avec un grand sourire, chantonnant presque en s'approchant de notre penderie commune.

-Juste ça ? demandai-je incrédule.

Il se retourna vers moi, clignant des yeux à son tour.

-Juste ça quoi ? me questionna-t-il à son tour.

Je pris une seconde pour l'observer, et, à présent je me sentais plus ingrat encore. Surtout lorsque mes yeux s'arrêtèrent sur sa peau fraîchement marquée. Je ne savais pas profiter de notre bonheur pleinement.

-Le petit-déjeuner, murmurai-je.

Je détournai le regard du sien, les joues rouges de honte. Je l'entendis soupirer, m'enfonçant un peu plus dans mes reproches. Sa présence se rapprocha et, à côté de moi, son corps parfait se concrétisa.

-Hey, regarde-moi s'il te plaît.

Après une légère hésitation, je lui obéis, croisant son regard inquiet, mais loin d'être irrité.

-Je ne t'en veux pas, commença-t-il doucement. Tu avais peur, et, au lieu de t'aider et d'essayer de te rassurer, je t'ai maltraité et imposé mes choix.

Son odeur si douce et sa personne si tendre me donna le tournis un instant. Dans une légèreté étouffante, sa main frôla la mienne avant de venir s'y lier, amoureusement.

-Nous avons tous les deux nos torts dans cette histoire et, je pense que si nous commençons à tous nous les reprocher un à un, alors, nous perdrions notre temps. Surtout que, ce temps-là, je préfère le consacrer à toi et à notre avenir qui, j'en suis certain, sera magique à tes côtés.

La délicatesse de sa voix et la galanterie de ses gestes me charmèrent et, sans que je ne puisse lui résister, je me rapprochai. Nos corps entrèrent en contact et, j'appréciai l'embrasement de sa peau qui berça joyeusement la mienne. Sans que nos yeux ne se quittent à un seul instant, dans ce silence relaxant, nous nous admirions amoureusement.

-Je t'aime Natio, soufflai-je à mi-voix.
-Je t'aime mon amour.

Nos mains se quittèrent, les siennes migrèrent jusque sur ma peau nue. Les miennes, bien plus sages se positionnèrent sur ses bras musculeux. Des sourires se formèrent sur nos visages, et, dans un rire partagé, nos bouches se retrouvèrent pour s'aimer. Dans une douce valse de printemps, elles prirent le temps de se redécouvrir et de se souvenir. Peu à peu, mes défenses s'effritèrent et s'étiolèrent, jusqu'à céder face à la vague de chaleur et d'amour me traversant. Mon corps se détendit, mon cœur s'apaisa et mon cerveau s'anima. Ce fil que je trouvai auparavant étrange avait changé. Il s'était renforcé, enraciné, mais avait aussi grandi. Il était plus imposant et plus puissant. Je me sentais directement relié à mes Alphas et à mon loup. Mon sourire s'amplifia en captant quelques compliments que me faisaient ce loup un peu trop passionné. Nos bouches se décollèrent, s'éloignèrent à peine qu'elles se rapprochèrent à nouveau, avides l'une de l'autre de cette amour qu'elles captaient en se dévorant.
Pourtant, aucune excitation ni instinct nous guidait. Nous étions juste heureux, heureux de nous aimer comme ça, aussi simplement mais aussi symboliquement.

-Je crois que je suis accro à tes lèvres, soufflai-je à bout de souffle après de longs baisers passionnés.

Il déposa un baiser sur mon front en gloussant sous mes yeux à moitié fermés.

Toi et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant