Trente-troisième

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Mon regard passa sur mon corps, peu sûr de mon choix. Pourtant, lorsqu'il remonta sur le miroir et que je pus m'admirer dans mon intégralité, je ne pus que rougir devant la vision que j'offrais de moi.
« Tu crois que ça leur plaira ? »

« Mais quel étrange accoutrement est-ce ? demanda le loup un peu perdu. »

« C'est un nuisette, hm, comment dire, tu sais, c'est pour dormir. Mais, c'est aussi quelque chose qu'on porte pour plaire à notre compagnon. »

« Pourquoi c'est si court ? Le bas de nos fesses n'est même pas recouvert. »

« C'est le but, ce n'était pas le cas à ton époque, mais, il existe de nombreuses choses de ce genre, ça plaît beaucoup aux alphas et, je crois que les nôtres y sont accros. »

Il eut un petit moment de trouble.

« Natio aime vraiment ce genre de chose ? »

« Tu ne nous trouves pas beau ? »

« Ce que nous portons est vulgaire, avoua-t-il sans vouloir me vexer. »

Je soupirai, ne comptant plus sur lui pour me rassurer. Je me tournai alors, rougissant un peu plus en laissant traîner mon regard près de mes fesses qui, c'était vrai, n'était pas entièrement recouvertes. J'aurais même pu croire ne porter aucun sous-vêtement si je ne m'étais pas souvenu d'avoir enfilé l'un de mes plus beaux en dentelle, la fine ficelle dissimulée entre mes deux fesses rebondies.

« Et, au fait, je n'ai pas osé te le demander, ni t'interrompre, mais, tu faisais quoi tout à l'heure dans la douche ? me demanda-t-il avec curiosité. »

L'ignorant totalement, j'attrapai ma robe de chambre adorée que j'enfilai, m'enfuyant loin de la salle de bain. Pourtant, dans le couloir, encore hors de vue d'Adam, je m'arrêtai. Je pris le temps de respirer, fermant les yeux sous la douce torture qu'il m'infligeait. La divine odeur de nourriture qui flottait m'ouvrit totalement l'appétit et, me permit de calmer les tambourinements agressifs de mon cœur emprisonné, de même pour mes rougissements. Sous celle-ci, sa fine fragrance mélangée à la mienne m'hypnotisa un instant et me fit avancer de quelques pas sans que je en puisse me contrôler. Je m'arrêtai à temps, mes yeux se rouvrant pour tomber sur notre table. Mon cœur rata un battement et, j'admirai le fruit de son travail. Des bougies étaient allumées, une belle nappe ornait la table, d'un rouge passionné. Il s'était appliqué, plus encore qu'habituellement, allant même jusqu'à plier les serviettes dans les assiettes et sortir des verres à pieds.

-Tu viens ?

Mes yeux se relevèrent jusqu'aux siens. Il me souriait, et me tendit la main. Je m'approchai, reposant mon regard sur la belle table.

-Wow, tu as vraiment bien travaillé, c'est très beau.
-Rien n'est trop beau pour toi
, déclara-t-il de son regard intense.

Je clignai des yeux, sentant une teinte rosée habiller mes joues. Sa main épousa la mienne, et il me guida jusqu'à ma place. Là, il m'aida à m'installer, poussant la chaise derrière moi.

-Merci, soufflai-je dans une légère timidité.
-Je reviens avec l'entrée.

Il repartit alors, me laissant patienter quelques instants. Mes yeux captèrent ceux de la tigresse qui, encore plus qu'habituellement, semblait blasée, à la limite d'en être irritée. Son regard étrange me transperça et me provoqua une sueur froide.

-Tu as faim ? tentai-je pour me rassurer.
-Je viens de lui donner, m'informa-t-il en réapparaissant. A vrai dire, mademoiselle a, comme qui dirait, voulu cuisiner avec moi. Alors, je n'ai pas pu résister à ses petits yeux et lui ai cédé du jambon de Bayonne.

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⏰ Dernière mise à jour : 4 days ago ⏰

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