Ethereal

III.

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𝐍𝐨𝐰 𝐥𝐨𝐚𝐝𝐢𝐧𝐠. . .

The Family Jewels – Marina

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— Hayoon ?

— Maman !

La lycéenne n'hésita pas une seconde, et prit dans ses bras sa mère qui venait de lui ouvrir la porte.

— Bon sang Hayoon ! Mais qu'est-ce qu'il t'a pris !? Ton lycée m'a appelée et la police est venue pour me dire que tu avais disparue ! J'ai cru qu'ils avaient planifié ton enlèvement et que-

— Je vais bien maman, je suis désolée de t'avoir inquiétée. Je voulais te prévenir mais j'avais peur que tu en subisses les conséquences...

— Tu t'es enfuie hein, pas vrai ?

— Pas vraiment. Je me suis cachée dans l'établissement.

— Tsss...

Les deux femmes rentrèrent dans la petite maison de banlieue. Celle de plus de vingt-cinq ans l'aînée se mit à tourner en rond, sans avoir une once de sympathie pour le vieux parquet qui ne cessait de la supplier d'arrêter de marcher.

— En même temps j'aurais dû m'en douter. Tu es ma fille, tu es aussi têtue que moi et m'avais répété à plusieurs reprises que tu ne voulais pas y aller. Et puis tu manges à la cantine, pourquoi aurais-tu pris des sandwichs ce matin ? Ça m'agace...

— Ce n'est pas vrai. Je prends aussi des sandwichs quand ils nous font des mélanges de cyanure, de curare et d'arsenic, le tout cuit sous des rayons gamma.

— Hayoon...

— J'ai frôlé la mort par empoisonnement à plusieurs reprises déjà !

— Évidemment. Répondit-elle en allant dans la cuisine –sûrement pour préparer le dîner– pendant que sa fille retirait ses chaussures.

Hayoon la rejoignit rapidement, et s'assit sur une des chaises autour de la petite table de la salle à manger.

— Tu ne vas pas me le reprocher ? Osa demander la brune au bout de plusieurs secondes passées à regarder dans le vide.

— Je croyais que je l'avais déjà fait. Tu veux peut-être que je te fasse écrire cent lignes ?

— Non non c'est bon ça ira. Frissonna Hayoon devant la cruauté de cette punition dont sa mère était particulièrement friande.

— En revanche je veux bien savoir comment tu as fait.

— Pour ?

— Disparaître.

— Je me suis transformée en fantôme.

— Et plus sérieusement ?

Hayoon prit une grande inspiration, et tenta de mettre de côté toutes les idées qui fusaient dans sa tête afin de délivrer une réponse claire, nette et rapide à la question de l'autre femme.

— J'ai demandé à aller aux toilettes mais la louve hâbleuse-faraude-irascible étant dans son état normal d'agacée, elle m'a laissée y aller seule. Je suis passée par les toilettes sordides de mes chers camarades masculins et en suis sortie par la fenêtre. Dans un élan héroïque j'ai couru jusqu'au sapin le plus proche, suis montée dedans, et vient d'y perdre huit heures de ma vie.