Chapitre 11

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 CHAPITRE ONZE

- Elsa ! Reviens ici !

La vision brouillée, Elsa courrait le plus vite possible. D'un couloir à un autre, d'une impasse à une autre, elle commence à paniquer. Elle avait ouvert une porte qui donnait sur une cage d'escaliers. Elle a tenté de monter jusqu'au toit mais la sortie était barricadée. Alors, elle avait fait demi-tour et s'est aventurée au dernier étage, qu'elle ne connaissait pas.

- Je commence à perdre patience, Elsa.

L'écho de la voix d'Aloïs est angoissante pour Elsa. Elle n'arrive pas à le localiser !

Ce couloir est interminable. Elsa tombe sur une nouvelle cage d'escaliers aussi elle décide de redescendre d'un étage. Le couloir est plus petit ; l'autre partie de l'étage était un grand vide qui donnait sur le hall. On pouvait y faire le tour avec les rambardes.

Elle a du mal à respirer, la panique l'handicapant davantage.

Soudain, un grand bruit métallique se fait entendre. Elle se précipite dans un renfoncement juste à côté du garde-fou.

- Si tu viens me voir tout de suite et que tu t'excuses, j'envisagerais d'adoucir ta punition.

Elsa plaque ses mains contre sa bouche. La voix d'Aloïs était très proche... Elle essaie de retenir sa respiration. Comme elle était dans le renfoncement, elle ne pouvait pas voir ce qu'il se passait autour d'elle.

Ses jointures lui faisaient horriblement mal et du sang se met à couler le long de son poignet.

Un autre coup de barre en métal se fait entendre. Elsa sursaute et tente de retenir davantage sa respiration saccadée. Cependant, elle risque un coup d'œil vers la provenance de ce bruit menaçant. C'est là qu'elle se rend compte qu'Aloïs se postait au rez-de-chaussée, la tête levée vers l'étage où elle se trouvait. Elle se recache aussitôt.

- Je sais que tu n'es pas loin., continue-t-il.

Il tenait un pied de biche dans une main, la laisse d'un chien dans l'autre. Le doberman, excité, ne demandait qu'à être lâché. Les autres chiens étaient dans leur cage.

Il fallait vite qu'Elsa trouve une sortie...

- Je te préviens Elsa. Si tu ne sors pas de ta cachette, je lâche Basile pour qu'il vienne te chercher !

Un sanglot s'échappe de la gorge de la captive. Le doberman geint d'impatience.

- Elsa...

- Pourquoi tu me fais subir tout ça ?!, hurle Elsa dans sa cachette.

Immédiatement, Aloïs tourne la tête vers l'impasse où se situait Elsa.

- Je ne comprends pas ta question., répond-il en attachant Basile à une cage.

- Menteur ! Tu m'enlèves à ma vie...

- Ta pauvre vie misérable.

- Tu m'enlèves à mes amis...

- Tes amis qui ne se soucient même pas de toi., rétorque Aloïs, montant les marches de secours.

- C'est pas vrai ! Eve ne m'abandonnera jamais !

- Alors pourquoi n'est-elle toujours pas venue te chercher ?

- Parce qu'elle ne m'a pas encore retrouvée., répond Elsa confiante.

- C'est faux., insinue Aloïs tout en marchant tranquillement vers le renfoncement., Personne ne se soucie de toi et tu le sais très bien.

Elsa ne voit plus que la carrure d'Aloïs devant elle. Impuissante, elle se met à le regarder avec désespoir, les larmes noyant ses yeux. Il avait le nez en sang.

StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant