Chapitre 18

190 8 7
                                    

CHAPITRE DIX-HUIT

- Je suis de retour !, lance Aloïs une fois rentré dans l'entrepôt avec les chiens.

Aloïs les détache avant d'enlever son sweat trempé. Ils en profitent pour se secouer.

- Dans la cage., ordonne Aloïs.

Les bêtes obéissent sans broncher, haletant d'avoir couru sous la pluie.

- Aloïs ?

Aloïs lève les yeux vers le couloir où se poste Elsa, dans un short et un sweat appartenant à ce dernier.

Le ton de sa voix a l'air incertain et il comprend alors qu'elle craint toujours les chiens.

- Approche. Ils ne te feront rien.

Elsa reste campée à sa place.

- Tu ne me fais pas confiance ?, avance Aloïs.

Elsa sursaute à ses mots et décide enfin de venir vers Aloïs. Elle se blottit dans ses bras naturellement. Si naturellement qu'Aloïs se sentait fébrile.

- Ils me font peur..., marmonne Elsa dans le sweat.

- Ils ne te feront rien., répète Aloïs en caressant le dos de la jeune femme., Je crois même que Basile t'apprécie beaucoup.

- Le dalmatien ?

Aloïs hoche la tête et se dégage de l'étreinte d'Elsa pour lui prendre la main.

- Viens.

Mais Elsa ne bouge pas.

- Ils sont tellement nombreux...

- Très bien., finit par dire l'homme blond., Alors, reste ici.

Aloïs lâche la main d'Elsa et va se diriger vers les cages. Il se poste devant celle de Basile qui le regarde avec des yeux attendris.

- Tu me fais confiance ?, insiste Aloïs.

Elsa hoche la tête frénétiquement.

- Je veux te l'entendre dire, Elsa.

- Je te fais confiance.

- Basile., appelle Aloïs.

Le chien sort sans se faire attendre et s'assied aux pieds de son maître. Aloïs le récompense en lui caressant la tête puis se tourne vers Elsa qui est restée au même endroit.

Aloïs revient vers elle, le chien le suivant au pas. Elsa se crispe mais ne bouge pas. Une fois devant elle, Aloïs lui tend la main. Mais Elsa garde les yeux rivés sur le chien, tétanisée.

- Elsa.

Au bout d'un moment, elle entrelace ses doigts à ceux de l'homme et les serre fort.

- Pas la peine de me broyer la main., plaisante-t-il.

Alors, Aloïs s'agenouille près du chien et incite Elsa à faire de même en la tirant vers lui. Elle résiste un instant avant de s'accroupir à son tour, les yeux toujours sur le chien. Basile grogne mais Aloïs claque de la langue et le dalmatien se tait.

- Aloïs...

- Tu te souviens ce que je t'ai dit, un jour, au sujet de Basile ?

Elsa secoue la tête, le front brillant.

- Je t'ai dit que Basile n'était pas facile à dresser mais que j'ai réussi à le dominer. Tu peux le faire aussi. Ce n'est qu'un chien après tout.

Cette dernière remarque faisait tiquer Aloïs car, pour lui, ses chiens étaient ses amis. Mais il devait avant tout persuader Elsa qu'elle était en sécurité même avec ses compagnons.

StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant