Immortels

Chapitre 4

À peine était-elle entrée dans la pièce que on ferma la porte derrière elle. Elle soupira avant de se vautrer sur le lit, bien plus confortable que celui de sa cellule. Ses yeux se fermèrent mais alors qu'elle pensait s'endormir rapidement, ses pensées se mirent à divaguer. Elle revu ses parents, sa sœur qui la prenait dans ses bras. Tous ces souvenirs revenaient en force et quelques larmes se mirent à couler. Qui sait combien de temps elle resta ainsi à se remémorer les évènements du passé mais ce fut le roi en personne qui la coupa. Il entra sans même toquer dans la chambre faisant sursauter la pauvre femme qui se redressa dans un mouvement brusque, quelques perles salées dégoulinant encore sur ses joues rosées. Le roi le remarqua :

- Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il

D'un geste frénétique, elle essuya ses larmes avant de répondre avec un léger sourire :

- Non, juste quelques mauvais souvenirs qui refaisait surface.

- Très bien. Si ce n'est que cela...

Il laissa un léger blanc avant qu'elle ne demande :

- Avez-vous décidé du travail que je devrais accomplir pour vous ?

- Je venais justement vous en parler. Connaissez-vous le maniement des armes ?

- Non je suis désolée.

- Bien voilà qui réduit bien notre liste. Avez-vous une préférence ?

- Non, c'est à vous de décider.

- Bien alors vous serez ma demoiselle attitrée. Je pourrai ainsi donner sa mutation à celle qui me sert à présent.

- Bien Monseigneur.

- Reposez vous en attendant j'enverrai quelqu'un vous cherchez demain matin.

La jeune femme s'inclina avant de retourner se coucher laissant au roi le soin de refermer la porte derrière lui.

Elle s'était endormie presque dans l'instant où sa tête avait touché l'oreiller moelleux. Mais il ne lui avait semblé avoir dormi pas plus de quelques petites minutes avant qu'une femme aux cheveux rouge n'entre dans la pièce.

- Debout ! s'exclama-t-elle en ouvrant grand les rideaux qui retenaient les rayons du soleil. Elle grimaça en remarquant que le soleil n'était même pas encore levé. Elle ne fit pas attendre l'elfe et se redressa bien vite défroissant la robe blanche qu'on lui avait donné la veille mais qu'elle n'avait pas retiré pour dormir. Cependant, la nouvelle venue lui tendit un autre vêtement.

- Tenez, mettez ceci, ce sera dorénavant votre tenue de travail.

Il s'agissait d'une robe grise toute simple accompagné d'une assez large ceinture de tissu argenté et noir. La femme la lui ajusta à la taille avant de s'exclamer :

- Bien, vous êtes maintenant prête ! Suivez-moi, il vous attend.

Sans faire plus de remue-ménage elle s'exécuta et lui emboita le pas. Elle la conduit à travers le château tandis que la rousse essayait de se souvenir du chemin à faire. Elles finirent par arriver devant une grande double porte.

- Nous sommes à présent devant les appartements du roi. Vous devez y être tous les matins à cette heure, quand il jugera votre présence inutile il vous le dira la veille.

Elle toqua doucement avant de commencer à ouvrir la porte.

- Une dernière chose, soyez patiente surtout le matin, il se lève toujours du mauvais pied. Sur ceux, je vous remercie d'avoir prit ma place et vous souhaite bonne chance.

Elle commença à partir mais la jeune femme la retient légèrement paniquée.

- Attendez ! Qu'est-ce que je dois faire ?