Chapitre 7

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Le repas se finit donc assez calmement quoiqu'une légère tension était encore palpable. La jeune femme bien que plus détendue qu'à son arrivée mais restait tout de même anxieuse et il en resterait ainsi jusqu'à ce que la journée eu touché sa fin. Mais ce n'était pas le cas, loin de là. D'après Naerys, le plus dur restait à venir, et la rousse l'appréhendait énormément.

- Laissez les plateaux ici. Un serviteur va venir les chercher. Sur ceux, permettez que je me retire quelques instants.

Le roi partit donc un moment dans sa chambre la laissant seule avec ses pensées et ses inquiétudes. Elle ne vit pas le temps passé, trop occupé à se tourmenter l'esprit ainsi, quand il lui semblait qu'à peine quelques minutes s'étaient écoulés avant que le roi ne lui rouvre la porte alors que, en réalité, il s'était écoulé un peu moins d'une heure.

- Veuillez m'excusez, je fus plus long qu'à mon habitude.

La jeune femme sortie de ses pensées dans un sursaut avant de retourner vers le monarque avec un léger sourire :

- Aucun problème.

Elle se leva ensuite pour le rejoindre dans sa chambre. Lentement, il dénoua la ceinture de sa tunique avant de le faire glisser le long de ses bras. Comme Naerys l'avait prédit, il se mit à grimacer.

- Monseigneur...

- Je vais bien ! la coupa-t-il d'une voix colérique.

- Je...

- Ne commencez pas ! Il ne faut pas croire tout ce que vous a dit cette Naerys !

- Mais...

- Il n'a pas à discuter !

Un silence s'installa entre eux durant seulement seconde avant qu'elle ne reprenne d'une voix calme et mesurée :

- Savez-vous que vous vous trahissez vous-même ?

Il tourna vers elle un regard rempli de colère avec une pointe d'interrogation.

- Je vous en prie éclairer ma lanterne. Il me semble ne pas comprendre votre pensée.

- Elle m'avait bien prévenue de ce léger désagrément mais ça aurait très bien pu ne pas être le cas. Je pouvais peut-être juste vouloir vous demandez quelque chose.

- Mais ce n'était pas le cas !

- Effectivement.

- Alors je vous le répète, je vais très bien. Ne m'ennuyez plus avec ces histoires. Est-ce clair ?

Elle leva les yeux au ciel, exaspérée par le comportement du roi censé être âgé de plusieurs milliers d'années.

- Puis-je vous poser une question ? demanda-t-elle poliment.

- Allez-y. répondit-il suspicieux.

- Votre fierté est-elle si grande que vous préférez continuer de souffrir plutôt que d'accepter de l'aide.

- Je ne vous permets pas de me parler ainsi.

- Dans ce cas expliquez-moi à quoi je sers.

- Il suffit !

Elle ne prononça plus un seul mot tandis que le regard brûlant du souverain continuait de la fixer.

- Bien sur ceux, je vous pris de me laisser seul.

Malgré l'ordre du souverain, la jeune femme ne bougea pas, continuant de garder un air désinvolte et calme.

- M'avez-vous entendu ?!

Devant son manque de réaction, il se redressa brusquement avant d'être plaqué violement contre son lit par une force indescriptible. Il tenta de se débattre, mais rien n'y faisait, la seule chose qu'il pouvait encore bouger était la tête.

- Que se passe-t-il ? gronda-t-il

Aucune réponse ne lui vint mais il pu bientôt sortir le lit s'affaissé près de lui avant de voir une tête rousse se penché lentement par-dessus son corps et quelque chose de froid et d'humide se déposer sur son pectoral, peu à peu, tout son torse en fut recouvert et la pression qui le maintenait immobile disparu. Mais il ne bougea pas, même s'il ne l'avouerait jamais, le contact du tissu imbibé d'eau calmait une douleur brûlante et qui le rendait fou. Doucement, la jeune femme en déposa un dernier sur sa joue. La respiration du roi se ralentit tandis qu'elle réhumidifiait chaque bande de tissu une à une. Ses gestes étaient doux et fais tranquillement, elle ne se brusquait pas, ne cherchant pas à abréger son travail. Ce délice ne dura malheureusement pas très longtemps et elle finit par retirer toutes les toiles mais le roi ne bougea pas d'un pouce, totalement détendu et prêt à s'endormir. Il la sentit s'éloigner de lui avant de revenir quelques minutes plus tard.

- Vous pouvez aller, je vais m'occuper du reste.

- Non, c'est bon, dormez, je n'en ai pour long.

Avec des gestes lents et engourdis, il se glissa sous les draps tandis que, doucement, sans faire trop de bruit, elle ferma les rideaux avant de quitter la chambre royale en soupirant. Devant la porte des appartements, Naerys l'attendait :

- Alors comment cela s'est-il passé ?

- Eh bien, je pense que demain matin vous retrouverez ma tête pendue devant ma porte de chambre.

- Ne dîtes pas ça ! Il peut peut-être bien réagir, même si vous l'avez beaucoup brusqué.

- Peut-être mais je n'ai pas trop d'espoir.

- Je ne l'ai pas entendu vous congédiez en hurlant.

- C'est parce qu'il dormait. Mais je ne pense pas qu'il réagira de la même manière demain matin quand il se rappellera l'irrespect dont j'ai fait preuve...

- Ne fais pas d'hypothèse, regarde, je suis toujours vivante et pourtant je l'ai servi durant plusieurs dizaines d'années et je lui ai manqué de respect plusieurs millions de fois. Il a peut-être mauvais caractère mais il s'est différencié les intentions des gens.

La rousse fit apparaitre un faible sourire sur ses lèvres rosées avant soupirer :

- Je vais aller me coucher, je suis épuisée et demain la même journée m'attend.

- C'est une assez bonne idée en effet. Je te laisse donc ici, bonne nuit.

Elles se séparèrent donc, chacune remontant vers ses appartements. Une fois arrivée, elle eu une bonne surprise en voyant un garde devant sa porte.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle légèrement inquiète.

- On m'a chargé de vous transmettre ceci. A remettre au roi à son réveil.

- Bien, merci, mais la prochaine fois ne restez pas planté là à m'attendre, posez-le dans la chambre et repartez.

Le soldat lui fit un léger hochement de tête avant de s'en aller. Une fois seule, elle alla rapidement se débarbouiller avant de se vautrer sur son lit et de s'endormir. Demain serait un autre jour pour le moment elle avait juste besoin d'un moment de repos.

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