Chapitre 11

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- Insha, je m'appelle Insha. murmura-t-elle doucement en refermant les yeux.

- Insha ? répéta le roi surpris. Pourquoi me le dire maintenant si c'est pour vous laisser mourir après ?

Aucune réponse ne lui vint. Il saisit alors les mains glacées de la jeune femme et le serra.

- Allez ! Vous pouvez prendre l'énergie d'une personne si le donneur est d'accord. Alors prenez la mienne ! C'est un ordre !

Alors qu'il lui semblait que rien ne se passait, Thranduil se trouva tout à coup fatigué, comme s'il n'avait pas dormi depuis plusieurs jours. Une douleur au niveau de la tête vint amplifier sa fatigue. Plus les secondes passaient plus ces deux phénomènes s'aggravaient. Il ne lui fallut d'ailleurs pas très longtemps pour comprendre que l'élémentaire couchée sur son lit était en train de drainer son énergie. Aussitôt il retira ses mains avant qu'elle ne le prive totalement de sa vitalité. Au même moment, la jeune femme se redressa brusquement en aspirant une grande goulée d'air, la peur brillant dans ses beaux yeux. Elle regarda frénétiquement autour d'elle avant se plonger dans le regard du roi.

- Qu'avez-vous fait ! s'exclama-t-elle d'une voix presque paniquée.

- Je viens de vous sauver la vie ! s'exclama-t-il surpris de la pointe de colère qu'il décela chez elle.

Elle passa ses mains dans ses cheveux se le tirant vers l'arrière, colère et peur montaient en elle plus vite qu'un éclair frappe le fer un soir d'orage.

- Naerys, laissez-nous seuls je vous prie.

La femme aux cheveux rouges ne se le fit pas répéter deux fois et sortit de la pièce en prenant le soin de fermer la porte derrière elle pour aller s'asseoir sur le sol du couloir qui menait aux apparts du roi.

- Puis-je savoir pourquoi vous êtes dans cet état ?

- Je vous avais demandé de me laisser tranquille !

- Alors pourquoi avoir envoyé Naerys me chercher ? Pour que je vous regarde mourir ? Cela vous plaît qu'une personne se rende compte qu'elle est la cause de votre mort ?

- Vous ne l'êtes pas. Et je ne pensais pas qu'elle pourrait revenir si vite alors qu'elle était enceinte ! Je pensais que j'aurais le temps de partir d'ici là !

Le ton montait des deux côtés et ils se mirent à se crier dessus mutuellement :

- Alors pourquoi m'avoir pris de l'énergie si vous vouliez mourir !

- Parce que c'est un reflexe de mon corps, je ne l'ai pas voulu, il l'a fait tout seul !

- Et d'abord pourquoi vouloir mourir ?!

- Ceux sont des choses qui ne vous regarde pas le moins du monde. Je vous en ai déjà largement assez dit !

- Pour nous protéger ? De qui ? Les villageois ont été exterminé pour la plupart quand ils sont revenus vous chercher.

- QUOI ! Vous m'aviez dit qu'ils étaient rentrés chez eux !

- Ils l'étaient avec l'interdiction de remettre les pieds sur mes terres mais certaines leçons sont dures à apprendre et ils ont refranchi mes frontières à votre recherche. Mais là n'est pas la question !

- Le reste ne regarde que moi.

- Pas quand vous sous-entendez que mon peuple est en danger !

- Pas pour le moment !

- Qu'est ce que ça veut dire ?

Elle ne dit plus un mot malgré les questions incessantes du souverain se contentant de se laisser glisser jusqu'aux côté du lui pour essayer de se relever. Mais à peine c'était elle remise sur pieds qu'elle s'effondra au sol. Thranduil voulut l'aider mais il se sentit défaillir à son tour, n'osant donc pas descendre du lit, il se contenta de crier le nom de la femme qui attendait devant la porte. Celle-ci accourut au plus vite :

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle

Le roi lui pointa l'opposé de lit où juste une tête rousse dépassait, assise sur le sol mais incapable de se remettre sur pieds.

- Aidez-la à se remettre sur le lit, elle doit se reposer.

- Et vous Monseigneur ?

- Je vais retourner travailler !

- Non ! contesta l'élémentaire

- Je vous demande pardon ! s'exclama le roi

- Vous êtes tout autant fatigué et incapable de tenir debout que moi !

- Veuillez m'excuser mais elle semble avoir raison. dit doucement son ancienne femme de chambre en aidant la jeune femme à se recoucher sur le lit.

- Restez-vous reposer, je vais prévenir le prince Legolas qu'il puisse voir à vous avancer dans vos tâches de la journée et prévenir les autres que vous serez absents aujourd'hui. Je vous ferais parvenir un repas à tous les deux à midi et ce soir.

Le souverain de Mirkwood se résigna avant de soupirer :

- Très bien, faites.

Il s'étendit sur le lit et fixa la jeune femme devant lui qui lui tournait le dos tandis que Naerys fermait rapidement les rideaux avant de partir en fermant doucement la porte derrière elle. Le roi ralentit rapidement sa respiration et s'endormit bientôt suivi de la rousse.

Seulement il fut réveillé à peine quelques heures plus tard par la jeune femme qui s'agitait violement. Il se recula pour éviter un coup. Ses traits étaient tendus et des larmes coulaient le long de ses joues tandis qu'elle continuait à se débattre contre son ennemi imaginaire. Des petits cris s'échappaient de ses lèvres entrouvertes, se muant bientôt en hurlement strident avant de former de mots.

- Lâche-moi ! criait-elle en se débattant avant de s'immobiliser tout en continuant à sangloter.

- Je t'en supplie ne lui fait pas de mal...

Un nouveau silence s'installa durant lequel seul le bruit de ses pleurs faisait écho dans la grande chambre. Le roi ne savait pas du tout comment réagir, on disait qu'il pouvait être malvenu ou dangereux de réveiller quelqu'un dans ce genre de rêve mais d'un autre côté, il lui était difficile de la regarder souffrir ainsi. Mais son dilemme fut réduit quand elle se releva brusquement en hurlant de peur. Aussitôt Thranduil la serra contre lui alors qu'elle continuait de pleurer, enfouissant sa tête dans le cou du souverain.

- C'est bon, ce n'était qu'un cauchemar.

Elle ne répondit mais resta longtemps immobile, la présence de l'homme au près d'elle la rassurant légèrement. Sans s'écarter et en continuant de tracer des cercles avec son pouce comme pour la rassurer, il lui demanda d'une voix douce :

- Vous faites souvent des cauchemars ainsi ?

Elle mit un certain temps avant de répondre :

- Toutes les nuits...

Sans la lâcher, il revint s'étendre sur le lit, la maintenant toujours serrée contre son torse. Ils se rendormir ainsi, la tête de la jeune femme reposant contre le torse du roi, tandis que celui-ci la maintenait enrouler dans ses bras.

OôO

Je vous avais prévenu que je serais moins rapide à publiermais j'avoue que je ne pensais pas ne pas pouvoir du tout pendant près de deuxsemaines. Encore là, je ne suis pas sûre de pouvoir en publier un autre avantle weekend prochain.

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