Chapitre 9 :

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Je suis à la même place que d'habitude quand Payton entre dans le réfectoire. Il me lance un rapide sourire narquois avant de s'asseoir avec ses amis. Il est face à moi. Je le sens me fixer et bordel que je déteste ça. Je relève la tête et vois une fille lui foncer dessus qu'il prend sur ses genoux. Elle se fait automatiquement mal regarder par l'ensemble de la salle. Amber fait claquer son plateau en face de moi et s'assoit.

- bien dormi ?

Je sais très bien que sa question est pleine de sous-entendus. Ayant vue Payton débarqué torse nu je la comprends.

- très bien et toi ?

- parfait. bon du coup tu viens ce soir ?

Merde j'avais complètement oublié. Je ne vois pas trop comment lui dire non là maintenant.

- pourquoi pas.

- vraiment ?

Je hoche la tête en guise de réponse.

- parfait.

Je remonte ensuite et, pour une fois, regarde un film au lieu de lire. Payton revient une petite heure plus tard. Je n'ai pas besoin de lui demander où il était vu l'état de son cou.

- j'ai croisé Amber. elle m'a dit que tu venais.

- il faut croire oui.

- qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis ?

- le plaisir de te faire chier un peu plus.

- j'en ai de la chance.

Il s'assoit sur son lit et arrête la télé.

- qu'est-ce que tu fous ?

- tu ne veux pas qu'on en recommence un autre ?

- pourquoi ça ?

- parce que je n'ai pas vu le début.

Je lui fais un geste de la main, lui fesant comprendre qu'il peut faire ce qu'il veut. Je déteste regarder des films avec lui, il a le don pour choisir les plus gênants.

Je lui fais d'ailleurs la remarque à la fin de ce film.

- tu te fous de moi ? tu as vus les livre que tu lis ?

Il rigole en fesant cette remarque. Je lui lance un regard noir et me tace dans mon lit. Où il ne met pas longtemps à arriver.

- pourquoi les films te gênent mais pas les livres ?

Je suis allongée sur le dos, il est à ma gauche sur le flanc, appuyer sur son coude. Je hausse les épaules.

- je préfère les livres en général. pas que pour ce genre.

- j'avais plus ou moins remarqué oui. d'ailleurs tu n'auras bientôt plus de place. tu rentrera dormir ce soir ?

- je pense. pourquoi ?

- pour savoir si je te ramène.

- oula ne t'occupe pas de moi. je me débrouille.

- oui bien sûr.

Ai-je besoin de préciser que je déteste quand il me materne à ce point ? non bien sûr que non.

- je ne rigole pas. ce n'est pas parce que je viens que je vais être coller à toi. au contraire.

- et tu comptes faire quoi ?

Je hausse à nouveau les épaules.

- j'y vais, si je m'ennuie je rentre.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant