Chapitre 13 :

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Novembre

Que dire que dire. Je sens de plus en plus la maladie prendre possession de mon corps, de mon être. Neuf mois. Juste neuf mois et tous sera fini. Vous savez le plus drôle ? C'est qu'il faut neuf mois pour naître. Et qu'il me reste neuf mois avant de mourir.

Je sens Payton bouger sous moi, me faisant rapidement essuyer mes larmes. Il me sert contre lui et me frotte le dos.

- je sais que tu pleures. ne te caches pas.

Je cache ma tête dans son cou et essaye de retenir mes larmes. Il me laisse faire mais finit par me relever la tête.

- June explique moi.

Je le regarde essayant de lui faire comprendre qu'il ne faut pas qu'il insiste.

- s'il te plaît. je ne comprends pas, plus les jours passent plus tu t'affaiblies. tu ne vas plus tenir longtemps dans ces conditions.

Je pose un doigt sur son menton pour qu'il m'écoute.

- ça me fait plaisir que tu t'inquiètes pour moi. mais je te jure que ce serait pire si je te disais la vérité.

Il n'insiste pas plus et heureusement.

La porte de notre chambre s'ouvre d'un coup me faisant sursauter. Je faisais plus ou moins une sieste sur Payton, pour une fois dans son lit. Je grogne légèrement et ouvre les yeux. Découvrant Amber au pied du lit nous fixant. Elle repart directement. Ne disant rien. Super elle m'a réveillé pour rien ! Je roule et me retrouve sur Payton. Je veux juste dormir. Mais il faut croire que ce n'est pas ce qu'il prévoit. Il me relève la tête et plonge son regard en se rapprochant. Tellement que ses lèvres finissent contre les miennes. Sa langue vient rapidement titiller la mienne et ses mains se placer sur mes hanches. Pourquoi est-ce que je n'ai aucune envie de l'arrêter alors que je sais très bien comment ça va ce finir ?

Il me fait rouler pour être au dessus de moi, plaçant ses mains de chaque côtés de ma tête. Les miennes passent dans ses cheveux, le collant encore plus à moi. Une pression chaude ce fait sentir sur mon ventre, il remonte doucement mon pull avant de me l'enlever complètement. Je fais de même et envoie son pull valser à l'autre bout de la pièce. Ses lèvres glissent le long de mon cou, de ma poitrine, de mon ventre pour finalement arriver sur le haut de mon jeans. Il lève la tête à la recherche de mon accord. Je hoche la tête avant de rajouter.

- hum c'est la première fois.

Il sourie et dépose un bisou sur le bas de mon ventre.

- je sais ne t'inquiète pas.

Ses mains qui sont bien habituées déboutonnent mon jeans et l'enlève, doucement. Et il en profite, je le sens et le vois. Il profite de me voir en sous-vêtements, examine chaque parcelle de mon corps presque comme si j'étais transparente. Son regard prend le même chemin que ses lèvres pour finalement arriver sur mon entre jambes. Son pouce effleure une partie, que je ne connaissais pas, qui me paraît sensible. Je me tends légèrement. Payton recommence l'opération plusieurs fois, visiblement satisfait de la réaction de mon corps. Un de ses doigts passe sous un des derniers bout de tissu qu'il me reste et s'immisce en moi. Il me fixe, ne me lâche pas du regard une seule seconde. Et je crois que c'est ça le plus fort. Outre ce qu'il fait avec maintenant deux doigts, ses yeux en font encore plus. Ils expriment des choses imperceptible. Et à ce moment je comprends pourquoi les filles attendent avec impatience leur tour. Pour voir cette lueur, ce quelque chose qui ce passe dans son regard.

Il allait m'enlever complètement ma culotte pour rajouter sa langue mais je l'arrête.

- non attends.

Il me regarde et fronce les sourcils.

- je suis allé trop loin ?

- non non. je ne suis juste pas très à l'aise avec l'idée que ta tête aille là.

Il rigole en se remontant vers moi. Ses lèvres se posent contre les miennes pendant que ses doigts continuent leurs va et vient. Son pouce se pose sur mon clitoris et joue légèrement avec. Bordel c'est de la torture. Je me cambre, collant mon bassin au sien.

- dis donc June, je ne te pensais pas si avenante.

Je ne réponds pas, laissant ma tête allée en arrière. Il en profite pour littéralement dévorer mon cou. En rajoutant à mon supplice. Mes gémissements passent de plus en plus au travers de mes lèvres pour mon plus grand malheur. Mais pour son plus grand plaisir il faut croire. Je sens son érection durcir de plus en plus contre ma cuisse. Contribuant à mon plaisir.

Il ramène ses deux mains eu dessus de ma tête et me regarde. Intensément.

- on est pas obligé d'aller jusqu'au bout tu sais.

Ses doigts ont laissé un putain de vide en moi. Me faisant encore une fois lever le bassin, à la recherche de quelque chose. Ou plutôt de lui. Il me sourit. J'en profite pour lui enlever son jogging. Il fixe mon soutien-gorge, comme si il allait disparaître comme ça. Je soulève légèrement mon dos, lui faisant comprendre qu'il peut. Ce qu'évidemment il fit. Une de ses main passe sous mon dos et le dégrafe. À une seule main. Même une fille à du mal ! Il a dû fait ça toute sa vie. Mon soutien-gorge finit aussi à l'autre bout de la pièce et encore une fois Payton en profite. Il y dépose légèrement ses lèvres. Avant de tendre sa main vers sa table de nuit. Il me donne le préservatif.

- il va falloir que je t'enlève ça par contre.

En me montrant mon bas. Je hoche la tête mais lui emprisonne la tête.

- tu dois pouvoir le faire sans regarder.

Il le fait donc en me regardant dans les yeux et enlève le sien en même temps. Nous sommes cachés par sa couette donc ça ne me dérange pas trop. J'ouvre l'emballage et lui enfile.

Il s'allonge entièrement sur moi. Son torse collé au mien. Ses pectoraux écrasant mes seins. Et encore une fois ne me lâche pas du regard.

- j'y vais doucement. si tu as mal tu me le dis.

- oui.

Il s'immisce encore une fois en moi mais pas de la même manière. Ça n'a rien à voir. C'est plus douloureux. Mais divin. Je le sens s'arrêter et remarque qu'il attend sûrement que je lui dise que tout va bien.

- ça va ?

Je lui sourie et l'embrasse rapidement.

- parfaitement.

Il recolle ses lèvres aux miennes et entame des mouvements de va et viens avec son bassin. Ah si ça fait mal.

Mais ça ne dure pas longtemps. J'oublie rapidement cette douleur même si elle reste fortement présente, remplacer par un plaisir pur. Ses yeux brillent de désir, c'est tout bonnement incroyable.

Je sens d'un coup quelque chose ce passer dans mon corps et dans le sien. Mon souffle se coupe. Avant de laisser sortir un long gémissement qui impact son corps, prit lui aussi de soubresauts. Il se retire et enlève le préservatif avant de s'allonger sur le dos et de m'attirer dans ses bras. Je tremble toujours, essoufflée. Payton est dans le même état.

- tu n'as pas eu mal ?

- si mais ça été.

- tu aurais dû me le dire.

Je tourne la tête vers la sienne.

- c'est normal d'avoir mal. du moment que je ne pleure pas c'est que c'était trois fois rien.

Il relève la tête pour m'embrasser. Je repose ensuite ma tête sur son torse. Je n'imaginais pas que je pourrais encore me sentir aussi bien. Pas après l'annonce de cette maladie. Et pourtant il a réussi l'impensable. Je peux vous dire qu'à partir de maintenant, je ne déteste plus ce jeune homme. C'est impossible.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant