Chapitre 2 :

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J'avais dit quoi déjà ? Que demain se passe mieux qu'aujourd'hui ? Je pense que j'aurais mieux fait de me taire. Cette matinée c'est passée exactement comme hier. La même ambiance avec Payton, la même impression d'être un animal de cirque. Et le pire dans tout ça c'est que les cours ne commencent que la semaine prochaine et que nous sommes mercredi. Ce qui veut dire que mise à part me promener dans le parc, livre sur un banc ou lire dans mon lit je n'ai pas grand chose à faire. Et Payton non plus. Donc nous voilà dans la même pièce depuis que nous sommes remonter du repas du midi. Il joue à ses jeux vidéos et moi je lis. Je sens que cette année va être longue mais longue !

Vers 16h, quelqu'un toque à la porte. Payton cris vaguement un "entrez" avant que la porte s'ouvre laissant apparaître le directeur, monsieur Johnson.

- je viens voir si l'installation de notre petite June ce passe bien.

Je meurs d'envie de lui dire d'enlever le "petite" devant mon prénom.

- tout va bien merci.

- et vous vous entendez bien ?

Payton tourne directement le regard vers moi.

- ça lui fait un peu bizarre mais il va s'adapter n'est-ce pas ?

- bien sur.

Le directeur nous regarde tour à tour, dubitatif.

- je suis content. j'avais peur que le courant ne passe pas. néanmoins je voudrais mettre les choses au clair ce n'est pas parce que vous allez passer un an dans la même chambre que vous êtes autorisés à aller plus loin. n'est-ce pas Payton

- je sais faire la différence entre une fille qui est la parce qu'elle n'a pas le choix et une qui veut plus merci.

- très bien je vais vous laissez. bonne journée.

- à vous aussi. dis-je.

Il sort. Je m'empresse de me concentrer sur mon livre, alors que je sens le regard de Payton sur moi.

- pourquoi tu lui as menti ?

- parce que je ne suis pas là pour me faire des ennemis.

- ce n'est pas pour autant que je vais me jeter à tes pieds pour te remercier.

- ce n'est pas l'objectif non plus.

Voilà la seule conversation que nous avons eu dans la journée. Enfin jusqu'au moment de dormir. J'allais éteindre quand il prend la parole.

- tu sais que tu vas gâché plus ou moins tous mes plans de cette année ?

- pardon ?

- tu crois qu'en temps normal je suis souvent seul dans ce lit ?

Mon dieu j'ai belle et bien affaire à un connard de première.

- je n'en ai aucune idée et à vrai dire ce n'est pas mon problème.

- non mais c'est le mien.

Je m'assois et me tourne de manière à être face à lui.

- va droit au but. j'aimerais dormir.

Il fait de même et me défi du regard.

- soit on trouve un arrangement pour que tu ne sois pas là certains soirs mais ça impliquerait que tu te fasses des amis ce qui n'a pas l'air bien parti, soit je te saute.

Aïe. Il faut croire que ce qu'il vient de dire me touche plus que nécessaire. Mais attendez, il vient vraiment de dire ça ? Dites moi que je rêve.

- j'ai mal entendu rassure moi ?

- non tu as très bien entendu rassure toi. j'ai besoin de ma dose quotidienne et tu es là.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant