Chapitre 15 :

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Je me réveille le lendemain aussi courbaturé que si un camion m'avait rouler dessus. En réalité, c'est uniquement parce que j'ai dormi toute la journée et toute la nuit. Dans les bras de Payton donc sans pouvoir bouger. Je me mets sur le dos, le réveillant par la même occasion. Il est sur le flanc, à côté de moi. Ou plutôt collé à moi. Ses yeux sont bouffis, sûrement dû à ses pleurs. Je ne l'ai pas sentie bouger d'un seul pouce. Et ça ce confirme quand je baisse le regard sur une de ses main, elle tremble. Il remarque que je regarde sa main et sert le point, sûrement pour cacher ses tremblements.

Je remonte le regard vers le sien et le fixe. Il allait se lever mais je le retiens. Il se tourne vers moi et me regarde sans comprendre.

- tu vas fumer ?

- ce n'est pas ton problème June.

Aux grands mots les grands remèdes comme on dit. Etant donné qu'il es assis, je me hisse sur ses genoux, à califourchon, et enroule mes bras autour de son. Le résultat est immédiat, il enlace ma taille et enfouis sa tête dans mon cou. Me collant ainsi encore plus à lui. Je ne suis pas à l'aise. Pas du tout. Mais si ça peut faire gagner un peu de temps je ne dis pas non. Il est incroyablement redescendu dans mon estime mais il est hors de question qu'il se pourrisse la santé avec ces merdes. Et je suis bien décidée à l'aider. Enfin autant qu'il me le permet.

Il se recule et colle son front au mien.

- je sais que tu fais ça pour que je ne fume pas. mais laisse moi. s'il te plaît.

- non.

Je ne disserte pas plus. Un simple "non" clair et ferme est entièrement suffisant.

- tu m'explique ce que ça peut te faire ?

- et toi tu m'explique ce que ça peut te faire que, je ne sais même pas comment il s'appelle, m'insulte ?

- c'est de ma faute. j'essayais juste de réparer un peu de mes conneries.

- alors on va dire que je te rends la pareil.

- June s'il te plaît. j'en ai besoin là.

Ses mains se serrent autour de ma taille. Pas méchamment, son regard n'exprime rien de ce type. Non. Pour retenir les tremblements. Me faire comprendre que c'est maintenant.

Je balaye la chambre du regard. Essayant de trouver quelque chose qui pourrait le distraire. Mon regard se pose dans le coin opposé de la chambre, sur une guitare. Que je n'avais apparemment pas vue. Je me lève, la prends et retourne m'asseoir à côté de lui.

- tu joues ?

- un peu. pourquoi cette question d'un coup ?

- elle est là depuis septembre ?

- elle était sous mon lit à la base mais j'ai oublié de la ranger.

- oh euh si tu ne veux pas que je la vois je la repose.

- non non t'inquiète.

Je lui pose sur les genoux et le regarde. Il comprend ce que je veux.

- je ne peux pas jouer. pas dans cet état, avec les mains qui tremblent autant.

Je me pose correctement sur mon lit, collant mon dos à la tête de lit. Et entame une musique que je n'ai pas joué depuis au moins un décennie. Payton se tourne lentement vers moi, apparemment choqué de me voir et m'entendre jouer. Je gratte les dernières notes et pose mon regard sur lui.

- donc tu joues aussi.

- très peu. je métrise juste quelques chansons particulières.

Il se lève et me jauge de haut.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant