Chapitre 17 :

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- June à partir de maintenant tu seras en duo avec Alexis.

- pardon ?

- hors de question.

Nous avons répondu en même temps. Visiblement ça ne plaît pas à Payton non plus.

- je ne te demande pas ton avis Payton. tu as perdu ta place et June est un très voir le meilleur élément de l'équipe donc il faut qu'elle continue. et ce sera avec Alexis que ça te plaise ou non.

- il n'a peut-être pas son mot à dire mais moi si non ?

- parce qu'il y a contestation aussi de ton côté.

- un peu qu'il y a contestation ! je suis d'accord avec Payton, il est hors de question que je travaille avec lui.

- et pourtant il va falloir que tu t'habitue à mes mains sur toi chérie.

Payton se retourne en même temps que moi, nous tombons nez à nez avec Alexis. Visiblement fière de lui. Et la conséquence est immédiate. Les points de Payton se serrent à en faire blanchir ses jointures, sa mâchoire se contracte et la veine de son cou ressort follement comme si elle allait exploser.

- ah Alexis parfait te voilà. tu connais June au moins de vue ?

Tiens je suis étonnée, apparemment leur accroche n'a pas fait de bruit. Sinon le coach aurait été au courant que je connais Alexis.

- oui je vois très bien. et je suis même pressé de travailler avec elle.

Il prononce ces phrases en passant un bras sur mes épaules. Payton m'attire directement à lui en grognant.

- bas les pattes tu veux.

- Payton !

- il n'a pas à la toucher sans son accord point final.

- c'est pourtant ce que tu fais.

Si Alexis ne ferme pas sa gueule maintenant c'est moi qui lui en met une. Je suis devant Payton, le dos collé à son torse et un de ses bras autour de ma taille. D'où la remarque de l'autre imbécile.

- j'ai son accord.

Je cale ma tête contre son épaule pour confirmer sa phrase. Essayant de faire changer d'avis Paul.

- June je sais que ce n'est pas particulièrement facile de changer de partenaire mais tu n'as pas le choix. Sabrina n'acceptera pas que tu quittes l'équipe et je ne peux pas laisser Payton jouer dans cet état.

Son bras se contracte autour de ma taille.

- et je ne peux pas être avec quelqu'un d'autre.

- pourquoi tu as un problème avec le fait de travailler avec Alexis ?

- peut-être un peu oui.

- et bien c'est comme ça. si tu veux retrouver ton partenaire, il sait ce qu'il a à faire.

Payton se tourne vers le jeune blond qui se trouve à côté.

- ne t'habitue pas trop à ça, je ne compte pas te laisser la place longtemps. et n'en profite pas. je serai là à chaque entraînement. pense y.

- serait-ce une menace ?

- une simple mise en garde.

J'ai donc finis l'entraînement avec Alexis, sous le regard de Payton depuis les gradins. Je ne suis pas à l'aise du tout. Cet imbécile ne fait rien pour qu'il en soit autrement. Au contraire. Il y va à coups de remarques déplacées et regards aguicheur. Résultat, j'attends avec impatience la fin de cet enfer alors que même quand j'étais en froid avec Payton je n'arrivais pas à ce point. Que je décrirais comme celui de non retour.

Un soupire de soulagement s'échappe de mes lèvres quand Sabrina siffle enfin la fin de ce calvaire. Je n'ai qu'une envie, foncer dans les bras de Payton. Ce que je fis évidemment. Il est descendu quand il a vu que l'entraînement était bientôt finit. Je dis au revoir à Sabrina et lui cours littéralement dessus. Il m'attrape par les hanches, me permettant d'enrouler mes jambes autour de ses hanches et mes bras autour de son cou. Il me caresse le dos.

- je suis désolé. c'est de ma faute si tu te retrouve avec lui.

Je le sers un peu plus fort, me rendant compte de ce que je viens de faire. Il culpabilise et bordel qu'est-ce que je fous dans ses bras.

- t'inquiète Pay.

Un hoquet de surprise sort du fond de sa gorge. Double merde. Je suis dans ses bras et pour la première fois je l'appel "Pay". Je repose mes pieds par terre et déroule mes bras. Il me regarde, pas bien sûr de ce qu'il vient d'entendre.

- tu m'as appelé Pay ?

Mes joues s'empourprent instantanément, j'ai peur d'avoir dit une connerie.

- euh oui. si tu préfères je t'appelle Payton.

Un sourire radieux vient illuminer son visage. Et là je peux vous dire qu'il est à tomber à la renverse.

- non non surtout pas. Pay c'est parfait.

Il se saisie de ma main et nous remontons. Je me prépare rapidement et nous allons en cours.

En bref, une journée plutôt banale. Je m'apprête à me mettre dans mon lit quand Payton m'arrête.

- viens avec moi.

- où ça ?

- suis moi.

- je suis en pyjama.

Il hausse les épaules.

- c'est un jogg et un pull c'est bon.

Je le suis et nous nous retrouvons devant la salle de musique. Il pousse la porte et entre, je fais de même. Il s'installe au piano et tapote la place à côté de lui. Je m'y installe et attends. Les premières notes retentissent, sont rapidement accompagnées de sa voie. Je suis captivitée. Il est captivant. Et je pourrai vous conjuger dès verbes pendant longtemps pour décrire ce qu'il ce passe. Sa voie est envoûtante. Elle monte mais pas trop. Comme sur un fils, en équilibre.

Il acheva son morceau mais gardant la tête baissée et les yeux fermés. Ses deux main tremblent au dessus du piano. Je sens bien qu'il va craquer.

- je suis désolé.

Je vois une larme atterrir sur une touche du piano. Je passe mes bras autour de son cou et l'attire à moi. Il me met sur ses genoux et plonge sa tête dans mon cou.

- eh pourquoi tu t'excuse Pay ?

- à cause de moi tu te retrouve avec Alexis. et j'ai très bien vue à quel point tu étais crispée et mal à l'aise. si ça n'avais pas été le cas tu ne m'aurais pas foncer dessus comme tu l'as fait à la fin.

Il a prononcé tous ces mots en ayant toujours la tête dans mon cou. Les faisant raisonner en mon fort intérieur. Me rappelant- non il ne vaut mieux pas que je rappelle de ce moment. Et mais en parlant de ça.

Je redresse la tête et le regarde, me rendant compte de quelque chose d'important.

- quoi ?

- tu... tu ne vois plus de filles ?

Ça paraît débile mais je n'avais pas réalisé.

- si toi. tous les jours même.

Je lui mets une petite tape derrière la tête.

- tu sais très bien que je ne parle pas de ça Payton.

- si tu parles du fait que je couche avec alors non. plus depuis que je me suis excusé. je tiens à ce qu'elles soient sincères.

- tu sais que tu fais ce que tu veux ? même si tu t'excuse.

Il me lance un sourire malicieux. Qui me fait aussitôt regretter mes paroles.

- après si tu veux vraiment que je couche avec quelqu'un je peux. mais je ne garantis pas d'avoir envie d'aller chercher plus loin que la porte de notre chambre.

Je lève les yeux au ciel en souriant. Sa tête vient se nicher au creux de mon cou. Profitant du fait que je ne regarde pas trop pour se mettre beaucoup plus vers ma poitrine que d'habitude.

- tu sais que je sens ?

- je sais oui.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant