neuf mois pour vivre / mourir

Chapitre 25 :

Qu'est-ce que je disais déjà ? 30min sauf s'il vient avant ? Eh bah tiens. J'aurais mieux fait de fermer ma bouche. Parce qu'il arrive droit sur moi. Les mains dans les poches et la démarche nonchalante. Il s'assoit à côté mais ne dit rien, se contente de me regarder.

- tu vas m'écouter ou m'envoyer me faire foutre ?

Je tourne la tête vers lui et remarque qu'il a les yeux brillant. Ne me dites pas que le grand Payton pleure après avoir repoussé sa copine ?

- ça dépend de ce que tu comptes me dire.

- je suis désolé pour commencer. et ensuite explique moi. je sais très bien qu'il n'y a pas que ça.

Je me tourne vers lui et le dévisage.

- c'est toi qui me rejette et c'est moi qui dois m'expliquer ? tu te fous de ma gueule j'espère !

Il me fixe, essayant surement de trouver la réponse à sa question au fond de mes yeux. Voir dans mon âme vue l'intensité de son regard. Mais il fronce les sourcils en se rendant compte qu'il ne trouvera rien. S'il veut des réponses il va falloir qu'elles sortent de ma bouche, pas qu'il essaye de les devinées. Mais je ne lui en donnerait pas, encore moins avant d'avoir les miennes.

- donc tu as le droit de me cacher des choses mais pas moi ?

Trop rapidement pour que je puisse le contrôler, ma main s'écrase sur sa joue mais il ne bouge pas d'un pouce. Son regard reste concentré, figé sur le mien. Pendant que mes yeux s'humidifient rapidement, en me rendant compte que je viens de le claquer sur le coup de la colère. Finalement il n'est pas le seul à faire des choses sans s'en rendre copte. Je viens de faire exactement ce que je lui reprochais il y a à peine 15min.

- June

- non, il n'y a pas de June qui tienne.

Ma voie est beaucoup moins assurée, elle tremble très fortement. Je ferme les yeux, essayant de reprendre mon calme et mes esprits. Il passe un bras derrière mon dos et me pose sur ses genoux. Son odeur m'arrive directement dans les sinus nasaux et bordel que ça m'apaise en un rien de temps. Il a un tel pouvoir sur moi. J'avoue que ça me fais profondément chier que ce soit à ce point.

- je suis désolé. c'est la première fois que tu me vois énervé et j'ai paniqué. d'habitude je deviens incontrôlable.

- je t'ai déjà vue énervé tu sais ? surtout contre Alexis.

- ce n'était pas pareil. quand je suis énervé contre lui, je sais à qui m'en prendre et où viser. alors que quand je suis énervé contre la terre entière c'est en général la première personne que je vois qui en prend plein la gueule. je ne voulais pas que ce soit toi.

- tu ne t'en serais pas pris à moi tu sais ?

- physiquement bien sur que non. verbalement ce n'est pas la même histoire.

- alors en plus d'être le cliché parfait du gugusse musclé et qui a toutes les filles, il faut que tu es de fortes colères

Je lève les yeux au ciel pour montrer mon ahurissement. Il esquisse un petit sourire qu'il essaie, difficilement, de cacher.

- June sérieusement.

Je concentre à nouveau mon regard sur son visage.

- je t'aime.

- moi aussi et tu le sais bien mais ce n'est pas la question.

- j'avais peur de TE faire peur ok ? alors ouais j'ai merdé. ouais je t'ai repoussé. et ouais je m'en veux. mais c'est fait et je ne peux pas revenir en arrière !