Chapitre 42 :

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Effectivement, lorsque Payton revient dans notre chambre, il est accompagné de Ivy, sa mère.

- salut June.

Je me lève pour lui faire la bise.

- je suis contente de vous voir encore ensemble.

Un voile passe devant le visage de Payton avant qu'un sourire apparaisse sur son visage. Je sourie moi aussi.

- qu'est-ce que tu fais là maman ?

- tu n'es pas content de me voir Payton ?

Il rigole.

- bien sur que si. mais tu ne viens jamais sauf en cas d'extrême urgence.

- c'est bien mon fils tu me connais. mais je t'annonce que c'est un cas d'extrême urgence.

Je me tourne vers Payton et fronce les sourcils. Aurais-je raté quelque chose ? Pour moi il n'y a aucun drame en cours.

- qu'est-ce que j'ai fait encore ?

Sa mère pousse un soupire et s'assoit sur son lit. Nous nous mettons sur le mien, en face d'elle.

- M. Johnson m'a appelé. il est inquiet.

Oula.

- à propos de ?

- apparemment tu sèche de plus en plus. quand je dis tu je veux évidemment dire vous mais je n'ai rien à te dire June. j'ai d'ailleurs la preuve sous les yeux. vous êtes censé être en cours depuis 8h. hors il est 11h et vous êtes toujours ici.

Aïe. Je savais que ça allait le mettre dans la merde un jour ou l'autre. Je ne pensais juste pas que sa mère ferait le trajet pour ça.

- écoute Payton je sais très bien que tu te fiches de tout ça et tu sais très bien que je suis à 100% avec toi. mais on a déjà eu cette discussion. tu fais de la musique quand tu veux, pendant le temps que tu veux mais il faut tout de même que tu es une assurance au cas où.

Je suis contente que sa mère le soutienne à ce point. Il en a besoin. En aura besoin.

- je sais maman.

- c'est un peu de ma faute.

Ivy rigole. Je ne m'attendais pas vraiment à cette réaction.

- je ne veux pas que tu t'accuse pour lui June. je ne suis pas fâchée.

- non non c'est réellement de ma faute. j'ai des petits problèmes de santé ces temps-ci, je reste donc beaucoup au lit et Payton veut rester avec moi.

Elle nous scrute l'un et l'autre.

- je suis censée te croire ?

Je hoche la tête. Pour une fois que ma maladie peut être utile, autant en profiter.

- Payton ?

- quoi.

Il est énervé. Sûrement que sa mère doute de mes paroles. Ou alors que CE sujet soit mis sur la table alors qu'il sait très bien que c'est inutile.

- doucement tu veux ? est-ce que c'est vrai ?

- oui c'est vrai. tu veux voir ses médicaments peut-être ? ou l'ordonnance ? non encore mieux, le numéro de son médecin ?

Je glisse une main sur sa cuisse et la sers légèrement.

- doucement Pay.

Je chuchote pour que sa mère n'entende pas trop. Il inspire un coup avant de se détendre légèrement.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant