Chapitre 30 :

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Et bien je peux vous dire qu'il n'a pas perdu de temps ! Le lendemain même, j'ai droit à un vrai petit déjeuner. Alors que d'habitude c'est le repas pendant lequel je mange le moins. Non pas que je mange beaucoup durant les autres mais vous m'avez comprise.

Une journée de cours banale se profile et j'aimerais déjà que ce soit l'heure de retrouver mon lit.

- June.

- June.

Je sursaute légèrement et tourne la tête vers Payton qui m'appelle. Je fronce les sourcils, il me regarde bizarrement. Je regarde autour de nous et tout à l'air normal et à sa place. Nous sommes toujours au fond, toujours en maths et le prof déblatère toujours des conneries sur le bac.

- quoi ?

- c'est moi qui devrait te poser cette question. tu n'écoutes rien.

Je le regarde à nouveau, à la limite de la crise de rire.

- c'est toi qui dis ça ?

Je pouffe silencieusement à la fin de ma phrase ce qui le fait lever les yeux au ciel.

- je ne parle pas de ça June. je sais très bien que tu te moques de ce qu'il dit et moi aussi mais tu le caches mal.

Je hausse les épaules.

- il répète la même chose depuis septembre. je peux t'assurer que je m'en contre fou qu'il comprenne que j'en ai marre.

- prends tes affaires.

- hein ?

- prends tes affaires. on s'en va.

Un petit sourire en coin s'affiche sur mon visage. J'espérais du fond du cœur qu'il dise ça. J'attrape juste mon sac, étant donné que je n'avais même pas sortie ma trousse et me lève lorsqu'il m'attrape la main.

- on peut savoir où vous allez ?

Je regarde M.Smith, il faut bien que ma maladie me serve à quelque chose de temps en temps.

- je ne me sens pas bien. vraiment pas.

Il tique directement et nous laisse sortir. Payton s'entraîne jusqu'à notre chambre et éclate de rire.

- comment c'est possible qu'il y est cru.

- je t'explique pourquoi je ne peux pas t'expliquer ?

Il se laisse tomber en arrière sur mon lit en m'entrainant avec lui.

- non je m'en passerais.

Je me blottie dans ses bras et le sers contre moi. Son odeur emplie l'intégralité de mes narines et détend mes muscles. Son doigt trace la ligne de ma colonne vertébrale de haut en bas, déclenchant de petits frissons.

Je redresse la tête en appuyant mon menton sur son torse et remarque qu'il me regarde déjà. Un énième frisson parcours mon échine. Sauf que cette fois-ci il l'a sentit. Un sourire s'affiche sur son visage. Un sourire qui me déplaît grandement.

Je m'assieds en continuant à le fixer. Il attrape ma nuque, attire ma tête prêt de sa bouche et se place de manière à être contre mon oreille.

- je te jure que si tu me regarde encore comme ça je te saute dessus.

Je rigole à gorge déployer à sa remarque en plongeant à nouveau mon regard dans le sien.

- tu me laisses faire ?

Il fronce les sourcils un centième de secondes, sûrement le temps de comprendre ce que je lui dis, avant de me faire un signe de tête positive.

Je me mets à califourchon sur lui et passe mes mains sous son tee shirt pour le lui enlever. Mes lèvres s'écrasent avec force et ardeur contre les siennes pendant que ma main suit sa descente. Elle se glisse innocemment dans son boxer. Je redresse la tête et scelle nos regards.

J'exécute de lents va et vient avec ma main, il fronce les sourcils. De plaisir et de torture. Je le connais et je peux assurer que ce rythme lent va le rendre dingue. Et c'est bien le but.

Je parsème de baisers son torse avant que ma bouche ne prenne la place de ma main pour, enfin dira-t-il, accélérer le rythme.

Je le sens bouger sous moi, signe qu'il n'est pas loin. Son corps entier se tend d'un coup avant de retomber lourdement sur le matelas.

Je me lève et vais à la salle de bain. Quand je reviens, il est assis et m'attend. J'ai à peine le temps de m'allonger que c'est cette fois lui qui est au dessus de moi.

- tu sais que tu as failli me rendre dingue ?

Je soulève la tête pour être plus prêt de son oreille.

- qui te dis que ce n'était pas le but ?

Il grogne pour seul réponse en me regardant.

- c'est bien maintenant je suis content mais et toi. qu'est-ce que tu veux ?

Je fronce les yeux, comprenant qu'il me demande si je veux quelque chose. Il encadre mon visage de ses mains et perce mon âme de ses yeux sombres.

- je ne te force à rien June tu le sais ? je te demande juste.

- je sais Pay. je... je veux mais-

Il me coupe en posant un de ses pouce sur ma bouche.

- si je te dis que je te trouve magnifique tu ne me croiras pas. alors si tu préfères je concentre entièrement mon regard sur ton visage.

Le visage en question s'illumine. J'aime tellement que quelqu'un me comprenne à ce point. Il essaie à chaque fois de trouver une solution.

Ses lèvres s'étirent en se posant contre les miennes pendant que je sens ses mains m'enlever mon pull. Une de ses mains descend ensuite jusqu'à la lisière de mon jeans qu'il fait voler à une vitesse improbable.

Comme il me l'a dis, son regarde ne dévie pas une seule fois de mon visage. Pas même quand ses doigts s'infiltrent en moi, ni même quand je me tends et me cambre phénoménalement sous son doigté expert.

Il affiche un visage satisfait en enlevant le seul habit qu'il me reste à savoir mon soutien gorge. Je le regarde enlever son bas qu'il avait remis et attraper un emballage qu'il me tend.

Je l'ouvre et lui enfile le bout de latex. Il s'allonge entièrement sur moi et s'enfonce lentement, me laissant tout le temps du monde de lui enfoncer mes ongles dans les épaules.

Il exerce des va et vient lent, qui le lasse très rapidement. Ses coups de reins se font plus rapides, plus forts et plus profonds.

Si bien que je ne mets pas longtemps à me tendre à nouveau, en laissant échapper un long gémissement uniquement comprit de son prénom. Il ne met pas longtemps à me suivre en me fixant. Un regard brûlant.

Il se retire et gette le préservatif avant de venir se rallonger à côté de moi et me prendre dans ses bras. Lui transpirant et moi tremblant encore. Il ne parle pas, essayant encore de reprendre son souffle.

Je ferme les yeux, essayant de profiter un maximum de ce moment. Je le sens attraper la couverture et la tirer sur nous, il me protège de son propre regard. Un sourire étire mes lèvres.

- qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ?

- toi.

C'est, jusqu'à preuve du contraire, la réponse la plus cucul que je n'ai jamais prononcé mais c'est la réalité. Il me fait sourire.

Ses lèvres survolent rapidement mon crâne avant que je ne me relève et lui lance ses vêtements.

- on a cours.

- j'en attendais plus de toi mon ange.

Quel con. Je suis dos à lui, en train de remettre mon pull et il faut qu'il dise ça. Résultat, la ligne au centre de mon dos s'irise. Et ça le fait rire en plus !

Je me tourne et lui présente mon majeur pendant qu'il finit lui aussi de mettre son pull. Je vais ensuite dans la salle de bain, histoire de ressembler à quelque chose mais il m'arrête.

- tu as dis que tu te sentais mal ?

- effectivement.

- et tu n'es pas censée aller mieux en une demie heure.

- soite.

Il me colle à lui en me tenant par les hanches.

- donc on a tout le temps.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant