Chapitre 37 :

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Mars

Le concours à lieu ce soir. Nous sommes le 19. Ce dernier mois a été pour le moins chaotique. J'ai petit à petit vu Payton ressombrer. Il ne paraît sobre que pendant les répétitions. Et apparemment tout de suite.

Il sautille rapidement d'un pieds à l'autre alors que nous attendons notre passage. Nous sommes les derniers. Ce qui veut dire que nous ne passons pas avant au moins 1h. Il me stress plus qu'autre chose. Nous ne nous parlons pas, sauf pour ce putain de concours.

Je finis par pester et me tourner vers lui.

- tu ne veux pas arrêter ?

Il fronce les sourcils en plongeant son regard dans le mien. Et bordel ce qu'il est beau. Il porte une chemise et un pantalon noir qui moulent parfaitement ses muscles.

- June arrêter de quoi ?

- de bouger.

Il pâli et baisse la tête. Je me saisi de sa main et le fait asseoir sur un canapé à côté de moi.

- ça va bien se passer tu le sais ?

- tu peux te permettre de te foirer. pas moi.

Ce n'était pas un reproche. Jute une réalité. Ce concours représente beaucoup plus pour lui que pour moi.

- je sais. mais tu peux te faire confiance. tu sais très bien que tout est au point.

Je vois ça main trembler qu'il essaie de cacher rapidement. Et merde. Je m'en saisie et les lui serrent. Il me regarde confus mais je n'y prête pas attention.

- fais toi confiance.

- s'il te plaît ne me fais pas pleurer avant.

Je rigole.

- pour tu pleurerais ?

- parce que je ne mérite pas que tu sois encore à mes côtés. pas alors que j'ai même foiré le travail que tu as fais sur moi pour que j'arrête de fumer.

J'ai envie de dire qu'il a raison mais je sais que ça ne l'aidera pas.

- tu ne me dois rien Payton. j'ai essayé de t'aider, je n'ai pas réussi point. ça n'empêche que tu as dû talent et que tu vas enfin pouvoir le montrer. tu dois garder uniquement ça en tête. rien de plus.

Une larme coule le long de sa joue que je m'empresse d'essuyer. Le silence retombe et reste.

°°°

- et maintenant les derniers participants, Payton et June.

Il me gette un regard inquiet auquel je réponds par un sourire qui se veut rassurant.

Nous montons sur scène, Payton prend sa guitare et je m'assois au piano. Les premières notes retentissent et directement, j'aperçois les changements que produisent la musique sur son corps. Ses épaules se relâchent, un énorme sourire né sur son visage et ses tremblements cessent. Dieu merci.

Payton trouve tout naturellement le chemin de mes yeux pendant qu'il chante. Je peux voir et sentir à quel point il me transmet ses excuses. Je lui sourie à nouveau. Je peux assurer que s'il continu, ma voie va finir par disparaître.

Il s'en rend compte car son regard change, beaucoup moins triste et beaucoup plus fière de lui.

À la fin, il ne perd pas une seconde et pose sa guitare pour venir me serrer dans ses bras. Mes pieds décollent du sol et je me sens tourner dans ses bras. Il me pose, mes bras sont autour de son cou et les siens autour de ma taille.

neuf mois pour vivre / mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant