Chapitre: 7

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Ne trouvant pas le sommeil au bout de deux heures de tentatives, je commence à faire des galipettes dans le long et large couloir de la villa.

Je met un pied en avant et l'autre derrière, un pas, les bras en l'air et...ROUE!!

Dommage que mon pied soit partis un peu loin sur le côté, car il racla contre le crépis épais et m'arracha un petit cris de douleur.

Je m'assieds en tailleur et observe mon pied.

Il est en sang, le crépis s'est enfoncé dans ma peau à certaines zones dévoilant ainsi ma chair par endroits.

Tous le côté de mon pied est éraflé.

Cameron sort de sa chambre, en t-shirt bermuda, les yeux mi-clos et les cheveux en bataille:

- T'as fini tes conneries Lucie? Tu fais un bordel pas possible!

La douleur ne m'est pas encore parvenue sur le coup, mais à ce moment là je ne fait plus la maligne...

La douleur monte et mes yeux piquent sous l'afflux des larmes.

Cameron m'observe et quand il s'aperçoit de mes larmes que j'essaie vainement de retenir aux coins de mes yeux, il s'approche et observe avec dégoût mon pied en lambeau.

- Putain y'a que toi pour faire ça à une heure du mat.!

Je me mords la lèvre sous le poids de la culpabilité et surtout de la douleur qui augmente à chaque seconde.

- Allé, viens on va s'occuper de ça.

Il se baisse et me prend par le dessous des aisselles comme un bébé.

Il me lève sans difficultés et me jette en sac à patate sur son épaule.

Il descends les marches sans bruit pour aller dans la cuisine.

Il me pose sur le plan de travail.

J'aurais l'air d'une enfant venant de se faire un petit bobo au genoux si je n'avais pas le pied décharné et plein de sang.

Cameron me regarde et passe une main dans ses cheveux bruns.

- Bon, t'as une idée de où Maeva range les médocs et les pansements?

Je tourne la tête de gauche à droite en signe de négation.

- Tu peux parler tu sais? Les autres sont en haut on les réveillera pas.

Je répète mon mouvement de gauche à droite.

Les larmes perlent sur mes joues à mon insu.

- T'as si mal que ça ?

Je réponds par un hochement de tête, cette fois en signe d'affirmation.

- Je vois...je vais dans la salle de bain, bouge pas.

Bouge pas?!
Il veux que j'aille où ? !
Même si je m'enfuie, il peut facilement me repérer avec les traces de sang que je laisse sur le planché à chaque pas.

Quelque minutes passent et Cameron reviens avec un bac bleu.
Il le pose à côté de moi.

Je jette un œil à son contenu et découvre un grand bric à brac de médicaments, pansements, crèmes, et bandages...

- Désolé, mails il va falloir chercher! Dit Cameron en riant.

J'empoigne des boites de médicaments et les déverses sur le plan de travail, pendant que Cameron asperge du désinfectant sur plusieurs compresses.

Il les applique une par une sur le côté de mon pied, je lui donne du bandage que j'ai trouvé au fond du bac et prends 5 petites billes d'arnica.

Cameron à enroulé mon pied dans un bandage blanc et épais, il a laissé mes orteils et mon talon à l'extérieur.

Je le remercie et redescend avec précaution du plan de travail.

Mon pied se pose au sol, et l'épais bandage m'épargne la douleur aiguë qui me déchirait il y a quelques minutes.

On range tout et remontons à l'étage.

Je m'assieds au bout du couloir contre la baie vitrée arrondie qui donne sur la mer.

Contre toute attente, Cameron s'assoie à mes côtés.

- Tu ne vas pas dormir?

- J'arriverai pas à me rendormir.

- Pourquoi?

- On a pas mis à exécution notre deal de la veille!

Ah oui c'est vrai, les questions...

- Je t'écoute.

- Tu t'amusais bien avec Nash tout à l'heure pas vrai?

Je le regarde avec un air de défi et dit:

- T'étais bien deg de pas partager tes pop-corn avec Margaux pas vrai?

- Exact, mais je suis sûr qu'on va bien finir par se rapprocher...

- Maeva et Hayes s'entendent bien...

- Tu rigole j'espère?! Ils s'entendent super bien!

- C'est vrai...Ils iraient bien ensembles.

- Ouais! Bon je te laisse je vais dormir dans mon lit confortable avec mes draps et mes oreillers! Dit-il en me narguant ouvertement.

- Ta gueule!

Je saisi le minuscule oreiller qu'on m'a fourni et lui balance à la tête.

Il ferme la porte et l'oreiller disparait avec lui dans sa chambre.

Merde...

Après une heure à contempler la mer par la baie vitrée, je commence à m'ennuyer ferme...

Malheureusement, désormais je ne peux plus faire de galipettes...

J'aperçois la barrière des escaliers en colimaçon et une idée germe dans ma tête.

Je me lève et m'assoie sur celle-ci avant de basculer en arrière pour faire le cochon pendu.

Le sang afflue aussitôt à ma tête, mais pas le sommeil.

Une porte s'ouvre et Nash apparait les cheveux en bataille et ses yeux bleus grands ouverts d'étonnement en m'apercevant dans ma position peu banale.

J'éclate de rire lorsqu'il plante ses yeux bleus devant le miens, le plus marrant c'est que je le vois à l'envers.

Le fou-rire me prends et l'emprise de mes jambes s'allège me faisant tomber sur la tête.

Je suis toujours morte de rire quand Nash me relève.

Je le regarde étonnée :

- Qu'est ce que tu fais debout à deux heures du matin?

- J'arrive plus à dormir. Et toi qu'est ce que tu fais pendue par les jambes à une heure du matin?

- J'arrive pas du tout à dormir.

- Et tu pense que faire des acrobaties ça va t'aider?...tiens? T'as quoi au pied?

- Je me suis fais mal en faisant la roue.

Nash éclate de rire.

Je m'assied devant la baie vitrée et recommence ma contemplation.

Nash s'assied à côté de moi et me demande:

- Je m'ennuie ferme tout seul, on discute?

- D'accord.

On a parlé et parlé, de tout et de rien pendant deux bonnes heures avant que je tombe littéralement de sommeil, la tête sur son torse.

Un mélange parfait! Nash Grier•Cameron Dallas•Hayes GrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant