Chapitre:18

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Après les grandes vacances que chacun de nous garde dans un des tiroirs de sa cervelle, nous avons tous repris les cours. Chacun dans son niveau respectif.

Nous avons tous tenus un mois, c'est à partir de là que tout est parti en cacahouète...

Maeva était toujours aussi amoureuse, toujours à nous parler de Hayes comme si c'était un dieu vivant.

Et puis il m'a appelé pour me demander de lui dire ce qu'il n'avait pas le cran de lui annoncer lui même.

Elle a pleuré, pleuré, pleuré pendant une journée entière.

Vous imaginez vous? Pleurer non-stop pendant huit ou neuf heures?!

Ça doit foutre un sacré mal de crâne!

Cette rupture à entraînée pas mal de dispute du côté de Margaux et Cameron, des trucs sans importances...

Finalement on a eu sur les bras une Margaux en milles morceaux qui n'a pas parlée pendant une semaine.

Et puis Nash c'est lassé comme moi.

Au bout d'un moment on en a eu marre de faire semblant de s'appeler parce que la journée de l'un et l'autre nous intéressait...

Alors on s'est séparés et puis plus aucune nouvelle.

Il n'y a pas de coupables dans l'histoire, c'est juste que la distance n'est tendre avec personne...

Cette année avait bien commencée, Maeva n'était plus dans le même lycée que moi et Margaux non plus, on étaient chacune de notre côté.

J'avais toujours contact avec les deux malgré les difficultés et l'éloignement.

Nous n'étions plus meilleures amies, mais nous étions quand même de bonnes copines.

Les petits amis s'étaient enchaînés du côté de chacune d'entre nous, nous faisant chaque fois oublier un peu plus notre été.

Beaucoup de choses avaient changées, j'ai connu des moments difficiles, même très difficile, mais mon père me répétait souvent qu'après la côte il y avait la descente, j'espère juste qu'il avait raison..

Et puis la terminale c'est achevée, enfin!

Maeva m'avait appelée pour m'inviter un mois complet en vacances.

Elle refuse catégoriquement de me dire notre destination.

Ce doit être celle qui à le moins changée de nous trois. Toujours aussi gamine et joueuse.
La même.

Margaux a quant à elle beaucoup grandie, plus mature, plus réfléchie.

Elle a quand même conservé son caractère de merde.

Jamais en arrière, ou mise de côté, toujours sur le devant de la scène. Avec son caractère, ses défauts, ses exigences, et son humour.

Cela fait un an que je ne les ai pas vues en chair et en os.

C'est donc avec bravoure que Maeva c'est adressée à ma mère par téléphone pour la convaincre de me laisser partir.

Nous sommes arrivées sur un terrain d'entente: j'appelle au moins tout les deux jours!

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Je vois de dos Maeva devant le café de l'aéroport, une valise plus petite que la mienne à la main. Ses cheveux blonds toujours aussi long lui tombe sur l'épaule dans une tresse toute défaite.

Je pose brusquement mes mains sur ses épaules pour qu'elle se retourne. Elle sursaute et rit, je la prends dans mes bras en soupirant, ça fait tellement longtemps!

Mais soudain elle fait quelque chose que je ne comprends pas, elle s'assoit à une table en m'indiquant une chaise à côté de la sienne.

- On attend quelqu'un?

- Oui!

La voyant sourire à pleine dents je décide de ne pas poser de question.

- Tu n'as plus ton appareil ?

Maeva étire un maximum ses lèvres dans un sourire resplendissant.

Ses dents sont blanches et droites et sa dent autrefois tordue et cassée, se trouve là, bien à sa place et réparée.

- Wow! Tu es magnifique! Dis-je dans un souffle.

Dans la foule j'entraperçois une chevelure bordeaux et soyeuse que je reconnais trop bien.

Étonnée, je chuchote:

- Maeva tu n'aurais quand même pas...

Je n'ai pas le temps de finir de parler qu'une jeune fille au style dérobé me fixe avec ébahissement, autant étonnée que moi.

Je me lève lentement de ma chaise.

Ses yeux sont toujours aussi bruns et profonds et sa peau toujours aussi parfaite.

Je n'ai pas oublié les lignes impeccables de son visages, son teint hâlé où même ses lèvres claires et étendues....

Comment aurais-je pu oublier?

Elle ne m'a pas oublié non plus malgré mes petits yeux et mes cernes, mon teint verdâtre et mes cheveux délaissés.

Elle s'approche prudemment, comme moi.

Elle est toujours plus belle. Toujours plus grande. Mais je ne lui en ai jamais voulu pour ça. Je n'ai jamais été jalouse. Au contraire. Cela faisait de nous de parfaites opposées, nous nous complétions.

Elle, la belle fille aux cheveux. bordeaux, lisses et soyeux, audacieuse, perspicace et sarcastique. Drôle et intéressante.

Et moi, plutôt bof avec mes cheveux blonds et bouclés, ma tendance à rougir, mon mutisme en cas de gêne. Mon manque de repartie et d'humour.

Rien à voir, mais c'était comme ça.

Ça m'avait toujours rassurée de savoir que malgré ça elle m'aimait, qu'elle n'avait pas besoin de plus.

Après tout ce temps sans contact, le lien s'est rompu mais son fossile est toujours là.

Elle me prend dans ses bras, et je fais un saut dans le temps, au temps où les câlins sont quotidiens.

Je respire son odeur qui m'a tant manquée. J'en ai tant eu besoin.

Elle n'était pas là à l'enterrement, pourtant elle savait, mais peu importe, elle est là, Margaux est là et c'est tout ce qui compte.

- Tu m'as manqué...

Sa voix est la même.
Mes yeux piquent sous l'afflux des larmes mais je fais tout pour les retenir.

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Dans l'avion, qui mène je ne sais toujours pas où, je suis côté hublot à côté de Maeva qui a insisté pour être au milieu.

Elle n'arrête pas de gigoter comme un bébé en m'empêchant de m'endormir.

Cependant, quand elle et Margaux se dirigent vers les WC, je profite de l'occasion pour m'endormir tranquillement avant qu'elles ne reviennent et que je sois obligée de supporter l'hyperactivité refoulée de Maeva.


Un mélange parfait! Nash Grier•Cameron Dallas•Hayes GrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant