Chapitre: 17

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Point de vue de Cameron:

Les semaines ont défilées à une vitesse incroyable et voilà qu'on en est à un jour de la séparation avec les filles.

On prend l'avion demain à huit heures.

Rentrer chez nous n'avait pas sembler être un problème avant de les rencontrer.

C'était dans le contrat point final.

Mais ça a tout changé bien évidemment.

Cette séparation signifie tellement de choses que je ne peux même pas les compter sur mes doigts.

D'abord elle signifie : relations à distances.

Tout le monde sait que ce genre de choses ne durent pas, on ne peux pas se voiler la face bien longtemps quand on y est confronté.

J'avais espéré que le rapprochement avec Margaux serait rapide mais on en est toujours au même point. Ça reste du flirt.

Malgré ça, nous sommes le seul couple à avoir passé le pas. Vous voyez de quel pas je parle?

Ça c'est fait tout seul. L'écart d'âge n'a fait aucune différence.

La séparation signifie aussi : quitter ses amies.

Maeva est vraiment une gamine mais je l'adore! Lucie est quasiment ma meilleure amie! Et il faut qu'on les quitte?! C'est une blague j'espère ?!

Ça signifie aussi qu'on va tous s'oublier.

Je crois que c'est le pire des trucs.

Ma mère me dit souvent que les amis ça va ça vient.

Peut être mais la famille ça reste et à partir du moment où les amis deviennent la famille c'est compliqué...

Enfin bref! Voilà où on en est après tout ce temps.

Aujourd'hui, personne n'a envie de bouger: Margaux dort comme un bébé dans mes bras, Maeva et Hayes, déjà en manque, sont en train de s'embrasser et Nash regarde Bob l'éponge avec Lucie allongée sur ses genoux, celle-ci étant malade.

Lucie, les yeux mi-clos, la voix enrouée et le teint verdâtre brise le silence:

- J'ai une blague.

Nash, une main sous sa joue et l'autre dans les cheveux de Lucie répond:

- On t'écoute.

- J'vous préviens vous allez mourir de rire.

Je note l'ironie dans sa phrase tandis qu'elle continue avec une voix pâteuse :

- Hier j'ai fait une blague sur les magasins mais elle a pas supermarché.

Nash esquisse un sourire, je pouffe et Maeva éclate de rire comme à chaque fois qu'elle entend une blague nulle.

Le fou rire de Maeva est, malheureusement pour nous, contagieux et il entraine Hayes dans un fou rire encore plus fort.

Celui-ci entraine mon fou rire puis celui de Lucie et celui de Nash.

Mes côtes sont douloureuses et je frappe du plat de la main sur ma cuisse qui est désormais rose fluo.

Margaux se réveille et avec une voix endormie demande:

- Je peux savoir ce qui est marrant? J'ai envie de rire moi aussi.

Ça remarque fait exploser de rire tout le monde alors qu'elle n'a, en soit, rien de marrant.

Ce fut notre dernier rire collectif avant notre départ.

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Point de vue de Lucie:

Il fait nuit noire et je suis dans mon lit. Je me tourne et me retourne, jetant de temps à autre un regard à mon réveil dont les aiguilles ne se décident jamais à avancer.

J'entends Margaux pleurer dans la chambre de Cameron à côté.

Lui, m'a dit qu'il pensait que cette relation n'avait rien d'important pour Margaux, mais moi je sais.

Je sais que Margaux tiens énormément à Cameron c'est juste qu'elle n'arrive pas à lui montrer.

Maeva et Hayes dorment ensemble cette nuit, comme Margaux et Cameron. Je me demande si je n'aurais pas du faire pareil?

Je me lève et prends un t-shirt de Nash posé sur le tapis. Je l'enfile par dessus mes sous-vêtements et traverse le couloir pour entrer dans la chambre de Nash.

Je grimpe dans son lit et me glisse entre ses bras.

De sa voix grave il me dit :

- Hey...

- Hey.

Il enfouit sa tête dans mes cheveux et me demande avec une voix étouffé :

- Qu'est ce qu'il t'arrive?

- J'arrive pas à dormir.

- Comme Maeva et Hayes...

- Comment tu le sais?

- Je les entends papoter depuis ici.

- Margaux et Cameron ne dorment pas non plus.

- Tu les entends faire quoi eux?

J'échappe un petit rire avant de défendre mes deux meilleurs amis:

- Nash! Ce n'est arrivé qu'une fois et comme je les entendais je suis venu avec toi!

- Je blague!

- J'entends juste Margaux pleurer.

Le silence se fait, cependant il n'y a aucune gêne.

La question qui me torture l'esprit sort toute seule :

- Dit moi Nash, tu pense que ça va tenir?

Il n'a pas besoin de plus de précisions pour comprendre le sens de la question.

- Tu préfère que je te mente ou que je te dise la vérité?

Je me retourne pour fixer ses yeux bleus.

- Je veux que tu me dise ce que tu pense sincèrement.

- Je pense qu'on va tenir...

- On a dit pas de mensonge Nash!

- Laisse moi finir!

Nash soupire en souriant et poursuit:

- Je pense qu'on va tenir...un ou deux mois au plus. Je doute pas de notre couple mais je suis réaliste face à la situation qui nous arrive droit dans la face.

Je me serre plus contre lui entourant son bassin avec mes cuisses.

Il baisse la tête et dépose sur mon front un tout petit baiser de rien du tout.

Il met encore une fois sa tête dans mes cheveux comme pour ne jamais oublier leur odeur et nous nous endormons comme ça, collés, pour la dernière fois.


Un mélange parfait! Nash Grier•Cameron Dallas•Hayes GrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant