Une Reine À Tout Prix

Chapitre 8

Le cœur battant à tout rompre, Joanna priait pour qu'ils arrivent rapidement au palais. Le souffle chaud du cheikh s'abattait sur elle à chaque fois que le cheval avançait. Elle jeta un furtif regard vers sa soeur qui n'avait pas l'air dans une bonne posture non plus.

Elle poussa un long soupir de soulagement lorsqu'elle aperçu enfin le palais. Comme s'il l'avait présentit, le cheval du cheikh se mit à galoper très vite qu'il ne le faisait déjà. Joanna prit peur et s'aggripa au cheick.

Malik soupira, dire que cette situation n'avait aucun effet sur lui serait mentir. Il n'avait jamais ressenti cette situation près d'une femme. C'est comme s'il était parcouru par des milliers de frissons à chaque fois son doux parfum lui parvenait aux narines. Il se maudit de l'avoir prise sur son cheval plutôt que quelqu'un d'autre et même si cela avait été le contraire, il ne l'aurait supporté. Il ignorait ce qui était en train de l'arriver et présentait que cette histoire allait prendre une tournure inattendue.

Il franchit le seuil des portes du palais et se mit à hurler des ordres à ses gardes qui s'activaient pourtant à tout mettre à l'abri. La jeune femme continuait à s'aggriper à lui mais curieusement cela n'était pas pour lui déplaire. Malik se donna une tape mentale car il devait tout prendre en main, à contre cœur, il la fit descendre du cheval et lui intima d'aller se mettre à l'abri.

- Je pensais qu'il n'y aurait pas de tempête de sable pendant longtemps, fit remarquer son cousin.

Malik souffla, il ignorait également comment cela était possible. Il n'avait pas le temps de se poser plus de questions, il se devait de s'assurer que tout le monde était à l'abri.

- Je l'ignore Jamal, je verrai plus tard mais pour le moment il faut qu'on s'assure qu'il n'y a personne en danger.

Il remonta sur son cheval suivit comme toujours de son cousin.

Joanna n'arrêtait pas de trembler tant la peur qui l'avait assailli durant la traversée du désert. Même Marcella semblait avoir oublié ses remarques désobligeantes. Elle s'approcha de la fenêtre et vit le cheick qui faisait demi tour.

- C'est toujours ainsi, il s'assure toujours que personne n'est en danger, lui dit Asad comme s'il avait lu dans ses pensées.

Elle se tourna vers lui et il lui souriait. Asad était un homme plein de sagesse et gentil. Il était toujours prévenant avec tout le monde encore plus avec sa femme Aisha qu'elle avait eu l'honneur de rencontrer.

- Il ne craint pas d'être englouti par le sable ? Osa-t-elle demander.

Asad secoua la tête.

- Malik Al Bayane est prêt à tout pour son peuple même à mourir. Il place son peuple avant toute chose.

Joanna n'aurait jamais cru que ce roi si froid et terrifiant à première vue ai un sens du sacrifice et aussi le souci du peuple. Joanna commençait secrètement à l'admirer pour cet amour inconditionnel qu'il vouait à son peuple.

- Vous ne devriez pas rester près des fenêtres, lui dit Asad.

Elle acquiesça et décida d'aller à l'endroit qui arrivait toujours à la rendre heureuse. Marcella avait dû déjà rejoindre sa chambre puisqu'elle ne la voyait plus. Elle montait les longs escaliers lorsqu'elle fut interpellé par quelqu'un. Elle s'arrêta et tourna vers la personne. C'était une jeune femme qui à première vue appartenait à la haute société.

- Vous, venez là toute suite, ordonna l'inconnue.

Joanna regarda autour d'elle et vit qu'il ne pouvait s'agir que d'elle. Elle redescendit les quelques marches qui les séparaient. Cette femme la regardait de haut et avec dédain. Joanna en avait pris l'habitude donc cela ne lui fit aucun effet.