Chapitre 12

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Joanna attendait avec impatience que le roi donne enfin la condition mais il n'avait pas l'air d'être pressé de la lui donner. Elle inspira profondément.

- C'est moi qui devra vous accompagner, lâcha-t-il sans appel.

Joanna crut avoir mal entendu, elle chercha au fond de son regard sombre une lueur amusante mais il avait l'air d'être sérieux. Il ne s'amusait pas à son plus grand désarroi.

- Mais pourquoi ? Demanda-t-elle la voix tremblante.

Il haussa les épaules et se leva. La peur de Joanna monta d'un cran car vu comme ça , il était intimidant.

- Parce que je le veux et c'est tout, répondit-il simplement.

Joanna se leva à son tour.

- Vous je ne pouvez vous en empêcher n'est ce pas ? Lâcha -t-elle avec une voix teinté par une légère.

- Je vous demande pardon ?

Elle ferma brièvement les yeux et inspira encore une fois de plus.

- Vous sentez toujours le besoin de tout contrôler parce que vous êtes le roi ,n'est ce pas ?

Elle vit une lueur étrange passer dans ses yeux. Il s'approcha d'elle en brisant le peu de distance qu'il y avait entre eux.

- Qu'est ce qui vous fait dire ça ? Demanda-t-il en lui soufflant au visage.

Joanna réunit le peu de force qu'elle avait. Son coeur battait fortement contre ses tempes.

- Vous décidez de tout et vous intervenez dans toutes les affaires. Vous entrez dans toutes les pièces sans permission juste parce que ces lieux vous appartiennent.

Elle inspira encore une fois de plus. Le regard du cheick était tranchant et dangereux. Elle avait certes peur mais elle sentait le besoin de parler, il ne pouvait pas se permettre de se mêler de la vie de tout le monde.

- J'ai l'impression que vous êtes le maître de l'air que nous respirons ici, il ne manquerait plus que vous contrôliez toute notre vie si ce n'est déjà le cas.

Le cheick tapa de la main le bureau ce qui la fit sursauter. Il respirait fortement.

- Assez ! Ordonna-t-il.

Il s'éloigna d'elle pour mieux revenir en force. Il la fit asseoir dans l'une des chaises et s'appuya sur les accoudoirs de la chaise.

- Je ne vous permet pas de juger mes actions car Elles sont faites pour le bien être de mes sujets. Vous ne pouvez pas comprendre l'importance du devoir que j'ai sur les épaules. Je fais toujours ce qui est nécessaire pour que tout marche comme sur des roulettes.

Il inspira profondément et se passa une main sur le visage.

- Si je tient à vous accompagner dans le désert c'est parce que je suis le seul qui le connaisse les yeux fermés. Je connais chaque recoin de ce désert alors ne me faites pas changé d'avis. Soit vous y allez avec moi, soit vous dites adieu à votre article.

Joanna ne put soutenir son regard longtemps. La colère qui se lisait au fond de ses prunelles étaient insupportable.

Il se leva et alla s'asseoir à sa place initiale.

- Je vous donne jusqu'à demain pour faire votre choix, continua-t-il. Si vous n'avez plus rien à ajouter, je vous prierai de me laisser, j'ai du travail.

Elle hocha la tête et sortit rapidement du bureau. Elle se plaqua sur la porte un moment afin de reprendre son souffle.

- Mademoiselle Bianchi, est ce que ça va ? Demanda Asad.

Une Reine À Tout PrixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant