Une Reine À Tout Prix

Chapitre 18

Joanna eu l'impression que quelqu'un était en train de la porter. Elle ouvrit légèrement les yeux et vit qu'elle était dans les bras du Cheikh. Elle ne put s'empêcher de rougir car elle se sentait en sécurité dans ses bras.

- Je vois que vous êtes réveillé, fit-il remarquer.

Elle bâtit légèrement les paupières et ouvrit les yeux.

- Oui et je vous ordonne de me faire descendre, je peux très bien marché.

Un fugace sourire fendit ses lèvres et il la contempla un instant avant de soupirer lourdement.

- Vous pouvez toujours courir, lâcha Malik.

Joanna tenta de lutter mais se rendit compte que le combat était perdu.

- Ça vous arrive d'écouter les autres et de prendre en considération l'avis des autres.

Malik haussa les épaules.

- Jamais, admit-il. Je fais toujours ce que je veux.

- Eh bien vous devriez changer de comportement car vous ne pouvez pas toujours faire ce qui vous plaît.

Il la regarda mais elle fuyait son regard. Il soupira car cette situation l'agaçait. Il aurait aimé se perdre dans ses beaux yeux.

- Merci pour le conseil, fit-il en la faisant monter dans la voiture.

Joanna libéra enfin l'air qu'elle retenait dans ses poumons depuis qu'elle s'était rendu compte qu'elle était dans ses bras. L'effluve de son parfum était cependant resté ancré dans ses narines comme s'il voulait laisser son empreinte sur elle .

Le Cheick s'assit côté passager. Joanna remarqua qu'il n'y avait ni cortège ni aucun garde, seulement sa voiture à lui.

- Vous allez conduire ? Demanda-t-elle.

LE Cheick attacha sa ceinture en lui souriant légèrement.

- Est ce une question ou une affirmation ?

Joanna haussa les épaules et préféra ne rien dire de plus . Elle avait oublié qu'elle devait plutôt être en colère contre lui.

- Ne vous en faites pas, je vais vous ramener au palais en un seul morceau.

- Génial, ironisa-t-elle.

Joanna leva les yeux vers lui et vit qu'il la fixait intensément.

Le trajet se passa dans un silence de plomb. Malik commençait à détester cet état de fait mais il n'était pas habitué à faire la causette.

Joanna vit la façade du palais de loin et soupira d'aise. Les gardes étaient déjà posté près à rendre leurs hommages au roi selon le protocole. Joanna n'attendit pas une minute de plus et sauta hors du véhicule. Elle pouvait ressentir sa rage mais elle s'en fichait de ce qu'il pouvait ressentir. Elle monta rapidement les longs escaliers et entra dans sa chambre en claquant bruyamment la porte.

Joanna ne put s'empêcher de verser quelques larmes. Cette situation était trop pour elle. Elle avait l'impression qu'on l'enfermait dans une prison dorée. Elle se tourna et se retourna dans son lit pendant un bon moment jusqu'à ce que des coups portés à sa porte la firent sortir de ses pensées.

La porte s'ouvrit sur le cheick qui arborait une mine indiquant qu'il était en colère. Il fit entrer sa valise et s'avança vers elle .

- Pourquoi vous n'avez pas attendu que je vous ouvre la porte ? Demanda-t-il.

Elle se redressa sur le lit et l'ignora. Malik respira un bon coup.

- Je vous déteste, lâcha-t-elle.