Chapitre 9

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Malik quitta son bureau et se dirigea vers le hall d'entrée pour voir si personne ne s'y trouvait. La tempête venait de commencer et elle était très violente. Il arriva dans le hall et le trouva vide. Rassuré, il fit demi tour. Il remonta les escaliers décidé à rejoindre sa chambre mais il s'arrêta devant la bibliothèque. Poussé par une force invisible, il marcha lentement vers celle-ci et l'ouvrit tout doucement. Il la vit encore sur la fameuse échelle. Il s'approcha lentement d'elle, elle semblait être absorbé par ses recherches.

- Je vois que vous aimez les chutes ? Lâcha-t-il.

Elle sursauta et manqua de tomber.

- Vous ? Que faites vous ici ? Demanda-t-elle encore perché sur l'échelle.

- Je suis chez moi, répliqua le cheikh.

Joanna s'en doutait bien qu'il était chez lui mais le fait de le croiser partout était très troublant pour elle. À vrai dire elle aurait aimé ne jamais le rencontrer aujourd'hui.

Il l'aida à descendre en la tenant fermement par la taille. Joanna ressenti encore ces frisons qu'elle ressentait chaque fois qu'il s'approchait d'elle. Elle n'avait qu'une seule envie , c'était de fuir d'ici aussi rapidement possible.

Malik Jura en arabe car ce désir était encore présent en lui. Il ne comprenait pas comment il avait pu en arriver là et il ne voulait pas non plus le savoir. Cette jeune femme était en train de réveiller en lui une chose qu'il ne voulait pas ressentir. Il ne put s'empêcher de la contempler encore une fois de plus. Ses magnifiques cheveux roux, cette peau laiteuse qu'il devinait douce au touché et cette magnifique bouche qui était sans doute un appel à la tentation.

Malik fit appel à tous ses bons sens pour revenir à la raison et au bon sens. Il ne devait pas ressentir ça et surtout il devait empêcher son esprit de dévier vers des pensées pas très honorables.

Il vit qu'elle fuyait son regard et sa colère monta d'un cran. Une colère pourtant illégitime. Il ne comprenait pas pourquoi elle essayait toujours de fuir lorsqu'elle le voyait. Elle essayait constamment de s'en aller lorsqu'il faisait son apparition et cela augmentait encore plus sa colère. Une colère injustifiée.

- Je crois que je vais vous laisser, annonça-t-elle au bout d'un long moment de silence.

Malik ne dit rien car il n'avait aucune raison de la retenir. Il acquiesça simplement pour lui faire comprendre qu'il lui donnait la permission de partir.

Joanna couru aussi vite que ses jambes le pouvaient et alla s'enfermer dans sa chambre. Elle avait voulu être seule dans la bibliothèque et voilà que la raison pour laquelle elle avait voulu s'y enfermer était la même qui l'avait obligé à sortir de là.

- Laisse moi deviner, tu as vue le cheikh, lâcha sa sœur.

Elle sursauta. Elle était loin de se douter que sa soeur était dans sa chambre.

- Tu m'a fait peur, lâcha -t-elle en se tenant la poitrine.

Sa sœur haussa les épaules et reposa le livre qu'elle lisait sur la table basse.

- Et pourtant je ne devrait pas être celle qui te fasse peur, lança sa sœur.

Joanna roula les yeux et se décolla de la porte. Elle vint se jeter sur le lit. Elle n'avait vraiment pas la tête à faire la causette.

- Marcella, je suis fatiguée et je n'ai pas envie d'entendre tes monologues.

- Tu m'as envoyé ici alors tu vas devoir me supporter, répliqua sa sœur.

Joanna soupira. Il fallait toujours qu'elle remette cette histoire sur le tapis.

- On ne t'a pas non plus obligé à resté ici, répondit Joanna du tic au tac. Je ne comprends d'ailleurs pas ce que tu fais dans ma chambre alors que tu as la tienne.

Une Reine À Tout PrixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant