XIX

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Je ne savais pas quoi penser de ce qu'il venait de me dire. Son regard presque menaçant et son aura imposante eurent raison de moi, si bien que je fus contrainte de baisser la tête en direction du sol tant ma gêne était immense en moi. Les petits doigts fins de Jimin virent attraper mon menton pour relever mon visage, et il plongea son regard dans le mien.

- J'ai peut-être un visage angélique et une facilité d'adaptation aux ordres, mais je n'en reste pas moins Park Jimin, et si je le veux, je peux être autoritaire, dit-il dans un ton suave.

- Et qu'est-ce que tu vas me demander, hein ? De ranger ma chambre ? De faire mon lit ? Je ne trouve pas ça très crédible, répondis-je en ricanant.

À peine avais-je finis ma phrase qu'il me porta tel un sac de pomme de terre pour venir me redéposer sur mon lit. Il plaqua et maintint mes poignets sur le lit de chaque côtés de mon visage. J'essayai de me débattre mais rien à faire, Jimin avait beaucoup plus de forces que moi, je devais l'avouer.

- On va commencer par quelque chose de simple. Appelles moi Monsieur Park.

- Non mais ça va pas ! Tu crois vraiment que je vais t'appeler Monsieur Park ?, dis-je en éclatant de rire.

Pour affirmer ses propos, il resserra son étreinte autour de mes poignets. Il rapprocha ensuite son visage du mien jusqu'à ce que son nez touche le mien. Je ne quittai plus ses yeux dans lesquels je m'étais d'ailleurs perdue depuis beaucoup trop longtemps.

- Ici c'est moi qui commande, lâcha-t-il sur ce ton toujours aussi suave, mais cette fois-ci plus bas. Si je demande que tu m'appelles Monsieur Park, tu dois le faire.

- Sinon quoi ? Tu vas me manger ? Je n'ai pas peur de toi petit Jimin, tu-

- Fais attention à toi Eileen, je peux paraitre doux comme en agneau alors qu'en réalité je suis aussi sauvage qu'un loup, avait chuchoté Jimin, ses lèvres maintenant collées à mon oreille droite.

Ses paroles me procurèrent des frissons qui me traversèrent l'échine et je sentis mes joue se réchauffer, signe que je rougissais. Et ça semblait amuser Jimin puisque je vis un sourire diabolique s'afficher sur son visage.

Il relevait la tête en direction de la baie vitrée qui donnait sur la capitale encore illuminée par les immeubles et les rues. Je profitai alors de ce moment d'inattention pour forcer sur mes bras et ainsi le faire rouler sur le côté. À mon tour, je me retrouvais au-dessus de lui, et je m'assis à califourchon sur son bassin. Je bloquai ses poignets avec mes mains et lui lançai un regard de défi, un sourire en coin naissant sur mon visage.

- Mais tu peux aussi être aussi naïf qu'une brebis, lui chuchotai-je à l'oreille. Parce que je peux être aussi mignonne qu'un chiot mais aussi vicieuse qu'une renarde.

Je plongeai mon regard dans le sien et seules nos respirations se faisaient entendre dans ma grande chambre au haut plafond. Mes pupilles entre ses yeux et son sourire s'était soudainement effacé. Il se libéra de mon emprise et pris appuie sur ses coudes avant de se relever, moi toujours assise sur ses genoux. Mes mains étaient alors venues se poser sur ses deux épaules, et les siennes avaient glissé dans le creux de mon dos afin que je ne tombe pas à la renverse. Nous ne nous étions toujours pas quitté des yeux.

J'avais l'impression que son visage se rapprochait du mien car je sentais de plus en plus son souffle chaud sur mes lèvres.

- Jimin...

- Shshshsht..., me coupa-t-il.

Je me tus instantanément lorsque je sentis ses lèvres se poser sur les miennes. Des papillons firent leur apparition dans mon ventre et je restai là, assise sur lui, à ne pas trop savoir quoi faire. Je me laissai faire mais je voyais que Jimin semblait attendre que je réponde à son baiser. Seulement c'était mon premier baiser, et Jimin me l'avait, indirectement et sans le vouloir, voler.

7 𝘙𝘐𝘕𝘎𝘚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant