JUSTICE • 𝙱𝙰𝙹𝙸 𝚇 READER

Chapitre 23

Y/n arriva aux toilettes avec précipitation. Elle alluma le robinet le plus proche et d'aspergea d'eau. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qu'il s'était passé ou du moins, elle n'arrivait pas à y croire.

Baji s'était comporté bizarrement depuis le début de la matinée. Il avait récité des haïkus bizarres qu'il semblait avoir appris par cœur.

Ça aurait pu être peu surprenant de la part de quelqu'un d'autre mais il s'agissait de Baji Keisuke. Lui qui ne retenait même pas ses tables de multiplication, il pouvait retenir ce genre de poème même si ils sont en soit très court ?

Aucune chance.

Non, elle pensait que Baji les avait retenus expressément pour lui reciter, ou du moins c'était ce qu'elle avait envie de croire. Son cœur battait à une vitesse affolante lorsqu'elle y pensait.

Il aurait appris tout cela pour moi. Dit-elle en rigolant doucement. Un sourire rêveur ornait ses lèvres.

Se pourrait-il que si Baji agisse de manière aussi maladroite, c'est tout simplement parce qu'il est amoureux d'elle ?

Peut-être. Elle ne savait plus. Elle était incapable de penser posément en repensant à son corps contre le sien. Ses joues s'enflammaient littéralement.

Au fond d'elle elle ne pouvait nier qu'elle éprouvait une forte attirance pour lui. Tout en lui la charmait. Il était beau, séduisant et aussi brave que gentil. Et puis parfois il était tellement tellement mignon. Quand il agissait de cette manière, elle voulait l'embrasser passionnément juste pour lui montrer a qu'elle point elle lui porte de l'affection.

Tout les moments qu'ils ont partagés étaient comme des rêves éveillés. Elle repensait à toutes les fois où elle voulait caresser ses cheveux ou bien le serrer dans ses bras.

Je suis amoureuse de ce cretin de Baji ?

Elle se regardait dans le miroir, la réalisation la frappant.

Au fond, je le savais, non ?

Elle commençait sourire bêtement devant le miroir. Tournoyant de temps à autre quand personne ne passait. Elle laissa son esprit à des pensées effrontées. Elle s'imaginait être en couple avec lui. Elle lâcha un petit soupir de satisfaction.

Ce serait vraiment bien d'être en couple avec Baji. Elle aurait des bras réconfortant dans lesquels se blottir, ils pourraient aussi faire des voyages ensemble et il pourrait dormir à la maison. Elle ne serait peut-être même plus obligée de l'appeler Baji mais juste Keisuke. Ils pourraient se câliner en regardant des films débile et aussi faire des virées en moto tard le soir ?

Mais encore une fois, y'avait-il une chance qu'elle ait vu juste ?

Elle serra le poing. Elle se promit de clarifier les choses quand l'occasion se présenterait.

J'espère que tu m'aime comme je t'aime, Baji.

Elle se jeta à nouveau une petite portion d'eau froide. Elle s'en voulait un peu de l'avoir laissé seul. Son cœur bondissait dans sa poitrine. Elle avait hâte de le rejoindre maintenant.

Elle courrait dans les couloirs jusqu'à en perdre haleine.

Où est passé cet espèce de cretin ?

Elle tourna au virage et crut l'apercevoir dans la partie cachée près des escaliers. Son sourire s'élargit, c'était lui.

Elle accoura mais soudain elle s'arrêta brusquement en voyant ce qui se passait devant elle.

Il discutait avec une fille dont il avait l'air assez proche...physiquement parlant. Il lui tenait le menton de sa large main, son visage étant si proche du sien. Y/n pouvait imaginer son souffle chaud chatouiller son visage.
Elle constatait qu'il avait retiré ses lunettes ainsi que l'élastique de ses cheveux, qui étaient maintenant très désordonné.

Caché comme ils l'étaient en dessous de l'escalier, cela voulait tout dire: ils se fréquentaient clairement et ils étaient peut-être même en train de s'embrasser actuellement.

Y/n aurait pu s'arrêter à cela mais la curiosité la rongeait. Qui était-elle ? Elle s'approcha un petit peu plus même si ce qu'ils se racontaient était inaudible de là où elle était. Pourtant elle vit son visage. Elle constata avec horreur qu'elle la connaissait mieux que personne.

ce n'était visiblement pas n'importe quel fille. C'était sa cousine.

Elle ne comprit pas ce qu'il lui arrivait à ce moment là. Elle se senti vraiment étourdi.

La douleur était le seule mot qui lui venait à l'esprit. Elle aurait sûrement ressenti de la douleur si c'était n'importe quelle fille mais c'était elle.

Sa pire ennemie, la fille qu'elle haïssait le plus. Celle qui était en partie responsable de sa si faible estime de soi.

Elle observait Baji qui souriait à la jeune femme devant lui. Elle était répugnée. Comment avait-il pu lui faire des avances quelques minutes plus tôt si c'était pour aller voir ailleurs juste après ?

Il s'était joué d'elle au final ?

Elle choisit de ne pas le savoir car elle tourna les talons et se mit à courir jusqu'à la salle de classe où elle avait laissé ses affaires. Elle attrapa tout ce qui lui appartenait et se rua à la sortie de l'établissement. Elle courrait rapidement pour éviter d'éclater en sanglots en plein milieu de la rue. Elle aurait honte de pleurer ainsi.

Encore une fois, elle lui avait fait comprendre que rien avait changé entre elles. Si elle voulait, elle pourrait tout lui prendre.

Comme elle l'avait toujours fait.

Comme elle était naïve de penser que ce serait différent avec Baji. Lui aussi était un homme au final. Voir une fille aussi belle qu'elle a dû lui produire tellement d'effets qu'il lui n'a littéralement pas pu résister une minute de plus avant de lui sauter dessus.

Et dire qu'elle allait lui déclarer ses sentiments.

Baji était un homme, il ne voulait pas d'une jeune fille fragile comme elle.

Ça n'a plus d'importance que je te dise quoique ce soit..

Quelques minutes plus tard, Baji retourna en classe, espérant y trouver Y/n qu'il avait cherché partout auparavant.

Bordel où elle est passé ?

Il remit ses lunettes et rattacha sa queue de cheval qu'il avait enlevé quelque minutes auparavant.

« J'espère pour toi que t'es ici, comment tu peux m'éviter aussi longtemps sérieux ? » dit-il en passant la porte.

Personne.

Il était seul dans la salle. Il s'installa dans son bureau et tourna sa tête vers le bureau de sa voisine.

Il écarquilla des yeux quand il comprit qu'il n'y avait plus ses affaires.

Putain de merde, y'a un truc qui cloche.

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Début des emmerdes on dirait bien, mais que s'est-il vraiment passé ?