Chapitre 8 - Raphaëlle

256 10 0
                                    

Raphaëlle — Quand j'ouvre les yeux le lendemain, il est déjà bien tard. Nous avons joué jusqu'à pas d'heure avec ma cousine. J'aurais voulu me lever plus tôt, mais je trouve que c'est déjà beau d'être sortie du lit avant midi. Je me lève et enfile rapidement mes vêtements. Je constate alors que ma cousine est déjà levée. Quelle force de la nature ! Je descends, me prépare un café et la trouve dans la piscine.

— Eh ! Déjà debout ? me lance-t-elle avec un air moqueur.

— Ouais t'as vu ça un peu ?

— Bon aller viens te baigner Raph'.

— Oh non... Sans façon.

— Eh ? Tu sais pas nager ou quoi ? Tu veux que je t'apprenne ? Je crois qu'on a des brassards dans la remise.

— Ouais c'est ça fout toi de moi !

Je m'assois sur une chaise longue avec mon café tranquillement. Nous flânons pendant une heure environ. Soudain, un groupe de filles débarque sans crier gare. Ce sont les amies de ma cousine. Elles sont effectivement moins nombreuses qu'hier. Je reste là où je suis sans bouger, car j'ai aucune envie de me lever, et tout le monde me salue de loin. Je n'enlève pas mes lunettes, je suis en vacances et j'ai envie d'être tranquille. Je suis contente pour ma cousine que sa copine vienne, mais j'avoue qu'aujourd'hui, j'aurais bien aimé profiter d'elle, juste elle et moi...

Je l'observe discrètement. Une fille vient la rejoindre dans l'eau, lui fait la bise et commence à l'éclabousser. Je suis sûre que c'est Léa. C'est dans la poche ! Cette fille est raide dingue de ma cousine, ça se voit à dix mille kilomètres. J'essaye de fermer les yeux et de me reposer quand tout à coup j'entends :

— Salut.

J'ouvre les yeux et vois une fille debout près de moi. Elle s'assoit sur la chaise longue voisine de la mienne.

— Salut, je réponds en abaissant mes lunettes sur mon nez pour mieux l'observer. C'est une plutôt jolie fille. Très jolie même. Elle porte un haut blanc, et une jupe en jean. Très mignon... Il ne me semble pas l'avoir vue hier.

Elle reste là silencieusement, et tout à coup elle me demande.

— Tu ne te baignes pas ?

— Non. Et toi ?

— Non je vais un peu bronzer avant.

Et elle commence à enlever ses vêtements. Elle jette sa jupe et son haut à côté de moi et une douce odeur de vanille vient jusqu'à mes narines. Cette fille sent vraiment très bon. En deux temps, trois mouvements, la voilà en maillot de bain. Je pousse mes lunettes avec mon index le long de mon nez pour les remettre en place, et ferme les yeux. C'est alors qu'elle me dit :

— Tu peux me mettre de l'huile s'il te plait ?

Je rouvre subitement les yeux, et la regarde. Elle est en train de me tendre un flacon, très assurée que je vais accepter sa requête. Sérieux ? Mais non ! On peut donc pas être tranquille dans ce pays ? En plus j'ai horreur de ces trucs... Je vais en avoir plein les mains !

— Moi ? Mais pourquoi moi ? Pourquoi tu demandes pas à tes copines ?

— Ben... C'est qu'aucune n'a des mains aussi grandes que les tiennes...

J'abaisse à nouveau mes lunettes, et regarde la fille dans les yeux pour lui signifier que je ne suis pas du tout partante pour le projet. Elle me renvoie alors mon regard avec une sorte de malice dans les yeux et je la trouve décidément très belle... Et puis, je me dis qu'après tout... je pourrais peut-être lui rendre ce service incongru...

Le secret de VénusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant