« parlons-en » était l'émission culturelle la plus regardée de la chaîne principale de télévision du pays du feu. les plus grands artistes et théoriciens, de tout domaine, ne pouvaient espérer faire décoller leur carrière tant qu'ils n'y avaient pas été invités. les deux présentateurs, grandement appréciés du public, auxquels on réservait bien souvent des colonnes entières ou des unes dans les journaux de konoha, savaient ménager leur effet, attiser les foules, mettre à l'aise ou bien embarrasser, selon l'humeur, les invités.
le premier, surnommé nagato, était un homme dans la trentaine aux épaules carrées et à la chevelure rousse ainsi que l'ancien guitariste d'un groupe de métal qui avait connu son heure de gloire dix ans plus tôt. il s'était reconverti dans la presse en tenant des critiques musicales avant d'être repéré par les dirigeants de la chaîne qui aimaient son caractère enflammé et l'aisance qu'il avait à l'oral. reconnu comme un spécialiste de la musique contemporaine, il lui arrivait également de convier à l'émission quelque grand sportif ou quelque politique.
la seconde, appelée konan, avait été étudiante en littérature avant de se tourner vers le journalisme. elle traitait plus particulièrement des lettres, des arts et de la philosophie. elle avait souvent proposé des entretiens plus privés lors d'éditions spéciales à jiraya qui l'appréciait tout particulièrement car elle était belle femme et que ses cheveux sombres, aux éclats mauves, lui semblaient les plus brillants et les plus soyeux qu'il eût jamais vus.
ensemble, ils formaient une équipe redoutable et il était toujours effrayant de les confronter la première fois.
il s'agissait là du paradoxe de « parlons-en ». il fallait y être invité pour se faire connaître du grand public et gagner une sorte de reconnaissance du milieu culturel ; et pourtant, tant de rencontres avaient tué dans l'œuf des carrières montantes parce qu'elles avaient révélé l'incapacité de certains à répondre aux attaques des deux présentateurs que l'on pouvait craindre de s'y rendre.
sasuke n'avait pas eu à s'en soucier pendant près de trois ans. ils n'avaient été contacté par l'équipe de l'émission que deux semaines plus tôt. il était en train de fêter l'obtention avec félicitations du jury de sa quatrième année de licence et l'acceptation de son dossier en master avec son frère, naruto et ses colocataires lorsqu'il avait reçu leur appel.
kurenai sarutobi, son éditrice, avait explosé de joie à l'annonce. c'était une chance inespérée pour un écrivain aussi jeune que lui ; et les éditions sarutobi, fondées par le vénérable professeur de lettres hiruzen sarutobi, que jiraya lui-même avait eu la chance d'avoir en directeur de recherche lors de ses études puis en éditeur, et reprises par son fils asuma sarutobi que kurenai avait épousé, n'avaient plus bénéficié d'une telle visibilité depuis longtemps.
c'était la première maison qui lui avait répondu lorsqu'il avait envoyé son manuscrit, sur conseil de tenten, en première année. son premier recueil de nouvelles avait paru au début de sa deuxième année et avait reçu un chaleureux accueil de la part de la critique. les dédicaces et les salons s'étaient peu à peu présentés à lui et s'étaient même succédé avec frénésie l'année passant.
fort de ce premier succès, sasuke avait proposé un second recueil dont la publication avait eu lieu à son entrée en troisième année. le succès qu'il avait rencontré avait été plus important encore et était allé croissant.
c'était pourquoi kurenai lui avait suggéré de sortir cette année un nouveau recueil. il avait profité de la rentrée littéraire de janvier pour le présenter. et depuis, il était sans cesse sollicité par les libraires, les festivals littéraires et les médias. son jeune âge et sa belle allure lui valaient une certaine célébrité – sans compter son écriture vive, incisive et élégante.
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Au sommet de la montagne SasuNaru
FanfictionBonjour ! Cette fanfiction n'a pas été écrit par moi mais par Desesperine de fanfiction.net. je l'ai contactée pour mettre son histoire ici, j'espère qu'elle vous plaira !