chapitre 2

798 48 79
                                    

« allô ? »

maugréant, naruto se releva, regarda autour de lui et ne sut bêtement que faire. il regagna la cuisine, se resservit un verre car il avait de nouveau la gorge sèche et, sa boisson en main, se dirigea vers un salon spacieux aux murs blancs et au sol de dalles beiges dans lequel trônaient un grand canapé de cuir noir, un écran plat, un bureau de bois clair sur lequel reposait un ordinateur portable et une armoire de même matière. son invité avait un téléphone portable à l'oreille et fronçait les sourcils tout en passant sa main libre dans ses cheveux noirs en bataille. cela rappela vaguement à naruto qu'il n'avait plus qu'à trouver une agence de téléphone pour racheter le sien.

« non, non, tout va bien… oui, j'ai fait les courses... oui, je mange suffisamment… arrête un peu de t'inquiéter, itachi, je ne suis pas en sucre ! »

intérieurement, naruto confirma, se rappelant sa prouesse face à la bande plus tôt dans la matinée.

« si je ne t'appelle pas, c'est juste que je trouve chiant de t'entendre t'inquiéter à tout bout de champ. j'ai dix-huit ans, itachi… ouais, je ne suis pas majeur, t'as raison, ça m'empêche pas de pouvoir me débrouiller seul. je te ferai dire que j'ai l'habitude. »

un long silence suivit. le brun soupira et finit par dire :

« bon, si ça peut te rassurer, je penserai à t'appeler dans deux jours pour te prouver que je ne suis pas en train de crever. salut. »

et sans autre cérémonie, il raccrocha. il se tourna ensuite vers naruto.« Quoi ? demanda-t-il agressivement. »

Le jeune homme fronça les sourcils, toujours irrité, mais décida de mettre cette brusquerie sur le compte de la conversation qu'il venait d'avoir et qui ne semblait pas avoir été agréable. Il ne répondit donc rien et laissa l'autre le toiser jusqu'à ce qu'un soupir franchît ses lèvres et qu'il repassât la main dans ses mèches brunes tout en jetant le téléphone sur le canapé.

« Tu veux des vêtements secs, peut-être ? »

Naruto fut de nouveau surpris mais finit par hausser les épaules en se disant qu'il devait vouloir changer de conversation chaque fois qu'un silence trop long ou qu'un sujet particulier le gênait.

« Pourquoi pas. »

Son hôte hocha alors la tête, le regard dans le vide, et disparut dans un couloir sombre au fond duquel il ouvrit une porte; sans doute celle de sa chambre. Il réapparut peu de temps après, des vêtements sous le bras.

« Amène-toi, dit-il. »Naruto, mains dans les poches, le rejoignit et le vit ouvrir une autre porte.

« La salle de bains. Laisse tes affaires sur le séchoir. »

Puis il partit s'asseoir dans le canapé et alluma la télévision. Naruto haussa de nouveau les épaules et pénétra dans la salle d'eau. Elle était assez grande et claire et une porte-fenêtre sur sa gauche donnait sur l'extérieur et sur un bout de terrasse qui menait jusqu'au portail ouvert par lequel la bande était partie. Il avisa le séchoir sur celle-ci et s'empressa d'enlever ses affaires, trempées, pour enfiler les habits propres et secs que son hôte lui avait donnés. Un short et un tee-shirt à manches courtes noirs.

« Que c'est étonnant, chuchota-t-il ironiquement. »

Ils lui allaient néanmoins assez bien et se rappelant que son hôte n'avait que quelques centimètres de plus que lui, il se dit qu'ils devaient faire à peu près la même taille de vêtement. Il ouvrit ensuite la porte-fenêtre et alla étendre ses affaires sur le séchoir qui en supportait déjà quelques autres fraîchement lavées. Il se planta ensuite devant le miroir au-dessus du lavabo pour constater les dégâts et vit qu'effectivement un bel hématome bleuâtre s'étendait sous son œil gauche.

Au sommet de la montagne SasuNaruOù les histoires vivent. Découvrez maintenant