Chapitre 2

1.4K 129 62
                                    

Assise dans la salle d'attente, je patiente, faisant le tri dans ma tête et essayant d'oublier mon altercation avec Charlotte

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Assise dans la salle d'attente, je patiente, faisant le tri dans ma tête et essayant d'oublier mon altercation avec Charlotte. Ou le fait qu'elle se permette d'appeler mon mari par son prénom, et les doutes qui en découlent.

Jake est fidèle, il l'a toujours été. Je ne vois pas pourquoi je doute de lui, c'est stupide et immature de ma part. La confiance en son partenaire est un atout dont je ne peux me priver. Par conséquent, personne ne le saura. Je ne permettrai quiconque de se mêler de ma vie privée, et de tenter de d'immiscer le doute dans ma tête, de laisser ce poison me ronger.

Tout ira bien.

L'avantage à être la femme d'un homme d'affaires réputé, aussi bien à Londres que dans les campagnes britanniques, – et si j'épargne l'argent et mon emploi du temps flexible– est bel et bien celui de n'avoir aucun compte à rendre à personne. Ni même à mes parents.

Je suis privilégiée, et en tant que telle, j'ai droit à mon jardin secret. Plus que quiconque au monde.

Alors que je réfléchis aux différents sujets à aborder avec Atlas Jaeger, mon nouveau psychologue, je ne peux pas m'empêcher de me demander quelle est l'odeur qui empreigne son cabinet.

Ce parfum, sentant aussi bon que des pétales de roses, m'aide à détendre mon cerveau à mon plus grand bonheur. J'ai tendance à surestimer sa capacité, à cogiter, et à en abuser jusqu'à l'épuisement. Jake déteste ça. Lorsque je suis dans mes pensées, perdue entre la fiction et la réalité, mais même un mari, tiraillé entre le travail et sa femme, ne peut pas m'empêcher de tout analyser, et encore moins de me méfier. Voilà pourquoi j'ai besoin de voir ce psychologue.

Face à mon fauteuil, le regard d'un homme pèse sur ma silhouette tandis qu'une femme à ses côtés, qui est sûrement sa femme en vue de la bague à son annulaire, semble sur le point de s'évanouir tant elle est rouge de colère. Nullement gênée de l'attention que me porte son époux, je ne détourne pas le regard et détaille le couple.

L'homme me dévore désormais du regard, se fichant complètement de la présence de sa femme. Les cheveux blonds cendrés, les yeux d'un bleu aussi profond que l'océan, une barbe de trois jours et un nez droit. Il est beau, je dois le reconnaître. Mais son attitude à l'égard de sa compagne me donne envie de vomir. Comment ne peut-il pas éprouver le moindre regret ?

Tromper sa femme est une chose, mais le faire devant elle est un manque de respect, une humiliation. Une punition.

Quant à elle, les cheveux entassés sur son visage, cachant celui-ci, les yeux fixés au sol, il est évident qu'elle manque de confiance en elle, et que son mari en est la cause. Et tout d'un coup, je me sens désolée. Désolée qu'elle ait un mari aussi nul, désolée qu'elle ne se rende pas compte de sa valeur, désolée qu'elle essaye d'arranger les choses avec son époux, alors qu'il ne semble pas aussi résigné qu'elle.

Finalement, la porte du bureau du docteur Jaeger s'ouvre sur une femme de mon âge en pleure. Je me lève de mon siège alors que mon nouveau psychologue me fait entrer dans son cabinet avant de refermer derrière lui.

ACHLYSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant