Chapitre 10

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Ce matin, je suis restée dans mon lit en pyjama pour lire Une chambre à soi de Virginia Woolf, complètement déprimée

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Ce matin, je suis restée dans mon lit en pyjama pour lire Une chambre à soi de Virginia Woolf, complètement déprimée. Néanmoins, la condition de la femme à l'époque a atténué l'importance de mes problèmes et a parfaitement su me distraire. Cependant, j'ai dû me lever et me préparer pour rejoindre ma meilleure amie dans notre café habituel. 

Désormais, je pénètre dans l'enceinte de notre café, celui auquel nous nous rendons depuis que nous sommes actives dans le monde du travail et que nous réussissons à trouver du temps libre pour nous rencontrer. Ce qui n'arrive pas souvent. 

À peine entrée dans le bâtiment qu'un brouhaha me parvient. Les cafés sont toujours bondés de monde à Londres. L'inconvénient d'habiter dans une ville aussi grande et visitée est bien celui-ci. Mais, ça ne me dérange pas. Lorsque nous sentons seul, ce brouhaha peut nous réconforter dans un sens.

Je repère rapidement la chevelure blonde de ma meilleure amie alors que je slalome entre les tables rondes et leurs occupants pour atteindre Accalia. Malheureusement, Accalia et moi n'avons pas une table attitrée comme Monica, Chandler, Ross, Phoebe, Joey et Rachel dans Friends, donc cette fois-ci, nous nous trouvons à côté des toilettes. 

Lorsque Accalia m'aperçoit, elle se lève, un grand sourire sur son visage qui fait écho au mien. Nous nous prenons dans les bras un instant avant de nous installer. 

— Je t'ai commandé un café noir. 

J'acquiesce sans même me démunir de mon sourire. 

— Alors, comment ça va ? Me demande la blonde. 

Accalia passe une main dans ses cheveux blonds et ses yeux d'un vert profond m'observent attentivement. Je remarque que la sophistication de sa robe noire contraste maladroitement avec la nonchalance de mon jean bleu délavé et de mon débardeur blanc qui laisse légèrement entrevoir la chair de mes tétons à travers le tissu. Seuls les bijoux que je porte et ma bague de mariage s'accordent parfaitement avec la coquetterie qu'elle dégage et témoigne que nous faisons bel et bien partie de la même classe sociale. 

— Je vais bien, rien de nouveau. 

Premier mensonge. 

— Et toi ? 

—  Je croque la vie à pleine dent, mais je pense que tu t'en doutes avec toutes mes story Instagram. 

J'acquiesce, mais honnêtement, je n'en ai aucune idée, je ne suis jamais sur les réseaux sociaux si ce n'est pour mettre à jour la page de ma librairie. Je préfère la compagnie des livres aux écrans. Et puis, j'aime ma vie privée. Les magazines people l'exposent suffisamment ainsi que celle de Jake pour que je veuille en rajouter une couche. 

— D'ailleurs, je vois quelqu'un depuis peu. 

Elle s'interrompt pendant qu'un serveur plutôt jeune nous emmène nos boissons. C'est sûrement un adolescent qui travaille en dehors de l'école. Je le gratifie d'un sourire et le remercie, il rougit légèrement avant de retourner à son service.   

ACHLYSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant