Chapitre 7

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Me voilà pour la troisième fois dans le cabinet d'Atlas, assise sur le canapé noir face au psychologue qui tente de ne pas lorgner mes cuisses dénudées, en vain

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Me voilà pour la troisième fois dans le cabinet d'Atlas, assise sur le canapé noir face au psychologue qui tente de ne pas lorgner mes cuisses dénudées, en vain. 

Se sentir désirée est l'un des plaisirs de la vie dont je ne peux pas me passer, j'en suis persuadée. Lorsque Jake ne me porte pas l'attention que je suppose mériter, je fais mon possible pour que ses collègues le fassent à sa place parce que ma vie, aussi pathétique soit-elle, tourne autour de ça. Je pousse constamment pour prouver ma valeur aux autres. Mais aussi à moi-même.

Certaines personnes diront que je suis pathétique, c'est peut-être le cas, je ne le nie pas. Chacun a sa perception des choses, je ne peux pas les blâmer. Mais ils ne savent pas ce que la séduction peut apporter, moi, si. Le pouvoir infini. 

Pour autant, ce n'est pas ce qui se passe réellement entre Atlas et moi, non. Ça va au-delà de ça. Entre nous, c'est la tentation qui règne. Nous sommes tous les deux engagés, et sa position ne lui permet pas d'entretenir une quelconque relation avec moi. Pour autant, nous sommes attirés par l'autre, c'est indéniable. Et si la séduction apporte le pouvoir infini, la tentation, elle, elle nous fait devenir impuissants. Nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes et la moindre erreur nous fait basculer sur ce terrain glissant que nous craignons tant. 

Une personne plus raisonnable arrêterait ces séances, se trouverait un nouveau psychologue, et fuirait le plus loin possible d'Atlas Jaeger. Mais j'en suis incapable. Je me surprends à attendre nos rendez-vous avec impatience comme une adolescente qui se rend à son premier rencard. Sauf que nous ne parlons pas de nos animaux, de nos passions ou des personnes avec qui nous avons respectivement couché, non, nous parlons de mes problèmes avec mes parents. Ce qui, je le conseille, ne doit jamais ressortir lors du premier dîner avec un garçon. C'est le drapeau rouge assuré. 

— La relation que j'entretiens avec mes parents ? 

Ce n'est pas un sujet facile à aborder. 

— Aucun de mes parents n'est alcoolique ou drogué. 

Atlas n'écrit pas. Il me regarde seulement, attendant que je développe la question. Il voit l'hésitation sur mon visage, il n'est pas dupe. 

— Ils m'aiment, affirmée-je. C'est vrai. 

Il reste stoïque. 

— Ils m'aiment. 

Je le répète plus pour me convaincre moi-même. 

— Ils n'ont jamais été très doués pour exprimer leurs sentiments. 

Je ferme les yeux un instant avant de les rouvrir, essayant de bloquer certains souvenirs. Je ne veux pas qu'ils refassent surface ici. 

— Sauf pour la colère. Ils savent parfaitement comment l'exprimer. 

Il note quelque chose sur son carnet noir. 

ACHLYSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant