7.happy death day

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Je n'arrive plus à penser à autre chose depuis deux jours . Depuis ses mots qui m'ont retourné le cœur comme mon ventre . Ses mots qui m'ont donnés la nausée parce qu'ils ne peuvent être que faux.

Mes mains font un mouvement de haut en bas pour appliquer le mascara sur mes longs cils. La phrase passe et repasse en boucle dans ma tête.

Il est dix neuf heures et les filles vont passer me prendre vers vingt et une heure pour l'anniversaire de Maxime.

                                                  "Je t'aime plus que ce qu'un ami ne le devrait. "

Menteur.

Pourquoi?

L'amour n'existe pas . Il n'existe pas pour moi parce que je sais que je ne le mérite pas . Je n'ai pas le droit et personne ne peut m'aimer parce que d'après lui je suis une abomination.

Il n'aurait pas perdu son temps à me dire ça depuis toutes ces années si c'était faux n'est-ce pas?

C'est que j'en suis réellement une et je le crois. Les seules fois où je ne le crois pas c'est quand il dit qu'il ne me fera rien .

Je ne sais pas ce qu'est l'amour car il m'est interdit , je suis par contre certaine d'une chose , c'est que je ne l'aime pas comme il pense m'aimer.

Il est mon meilleur ami.

Je suis heureuse de le savoir près de moi quand je ne me sens pas bien , je suis apaisée par ses paroles , je lui fais confiance comme personne .

Mais rien de plus.

Parce que je ne connais rien d'autre.


 "Je t'aime plus que ce qu'un ami ne le devrait. "


-"Aie.. putain!"

Ma main a dérapée et la brosse s'est faufilée dans mon œil . Je passe à autre chose en attrapant un rouge à lèvre rose et un petit gloss transparent que j'applique sur mes lèvres assez pulpeuses. Je n'ai pas besoin d'en faire trop , de toute façon rien ne pourra arranger mon faciès.

J'opte pour des boucles, c'est surtout parce que je ne sais pas me coiffer et que mon carré diminue le nombre de coiffures faisables.

Une fois maquillée et coiffée je sors de la salle de bain pour attraper une robe bleu sur mon lit et enfiler mes converses blanches . C'est une robe manches longues , sans décolleté pour ne pas voir un seul morceau de ma peau. Pas de talons pour moi , je n'en porte que rarement , seulement quand j'y suis obligée.

Je me regarde une dernière fois dans mon grand miroir et je grimace avant de sortir de ma chambre en soufflant.

Mes parents ne sont pas là mais je prends soin de fermer ma porte à clés parce qu'on ne sait jamais.

On ne sait jamais .

Je descends les escaliers et me dirige à la cuisine .En entrant je passe devant le grand piano noir qui se trouve juste en face des grandes vitres .

Je n'ai pas faim , mais je dois manger quelque chose avant de partir . Je ne mangerais rien de ce qu'il s'y trouve hors de chez moi. Je ne veux prendre aucun risque.

On ne sait jamais .

Une baguette de pain est posée sur l'ilot centrale , le pain c'est quatre vingt pourcents de mon alimentation , nous vivons aux USA mais par chance il y a une boulangerie que des français tiennent pas loin d'ici .

love from a lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant