love from a lie

52. The beggining of the end.

L'odeur de la nourriture imprègne les murs de l'appartement. J'observe, assise sur les tabourets de bar, mon petit ami derrière les fourneaux. Les steaks grouillent au milieu de la matière grasse et les légumes se font sauter.

Il est incroyable dans son rôle, à tel point que je me mords instinctivement la lèvre inférieure dans un sourire plus que suspect. Les muscles de ses bras ressortent affreusement bien dans son t-shirt moulant. Et je suis certaine qu'il le fait exprès, pourtant je ne lui montre rien, c'est seulement dans son dos que je me permets de l'analyser à ma guise.

Et surtout d'en profiter.

Il lève un de ses bras pour allumer la ôte et se tourne brièvement pendant son action pour me lancer un rapide coup d'œil. Un coup d'œil qui voulait dire " Tu vois ce que je suis en train de faire? Tu vois comme je suis un homme à marier rien que pour toi?"

Un coup de chaud me monte au visage. J'ai bien peur que mon corps ne finisse par me trahir lorsqu'il m'observera de plus près. Mais pour le moment j'ai un coup d'avance puisque c'est moi qui est assise et lui debout.

Lorsque qu'il éteint les plaques chauffantes, je me relève et le rejoins pour remplir les assiettes. Ce soir nous avons décidé de nous faire un petit diner aux chandelles. Aucun de nous n'avait envie d'aller au restaurant et de s'apprêter juste pour manger. Alors nous sommes restés en pyjama et j'ai dressé la table avec des bougies pour nous créer une ambiance.

Un frisson traverse mon échine quand sa main frôle intentionnellement ma taille en passant derrière moi. Il se munis de la poêle et dépose les légumes dans les assiettes tandis que je m'occupe de la viande.

C'est un repas simple mais je sais que ce sera délicieux parce qu'il cuisine comme un expert. J'ai de la chance car il me donne envie de manger. Avant c'était assez compliqué, le contexte me donnait toujours envie de sauter les repas et finalement je ressentais de moins en moins la faim.

Mais ses repas sont magiques. Ça m'ouvre l'appétit et savoir que je serais face à lui pour le déguster me ravive d'autant plus. Alors j'attrape les assiettes et me dirige vers la table pour les placer l'une en face de l'autre. Je prends place, un sourire orne mon visage.

— Merci pour ce repas monsieur Beretta, cela semble succulent. Dis-je la tête haute d'un ton soutenu.

Il m'offre à son tour un rictus avant d'articuler;

— Je vous en pris.

J'attrape mes couverts et découpe ma viande avec précaution. J'engloutis rapidement la moitié de mon assiette, Liam semble étonné mais positivement et ne fait aucun commentaire. Le repas se passe dans le calme et la sérénité.

Mais lorsque c'est trop calme, je m'ennuis.

Je fais volontairement tomber ma cuillère au sol, sous ses yeux qui ne ratent rien. J'observe dans son regard une étincelle d'amusement. Les miens brillent très certainement.

— Oups, je suis maladroite. 

Je pose une main sur la table et me penche pour récupérer mon couvert. Mais malheureusement quand je me redresse, l'une des bretelles de ma nuisette glisse de mon épaule. Dans la foulée j'oublie de la remette en place. J'avale deux ou trois nouvelles bouchées en papillonnant des yeux en direction de mon petit ami.

Je sais qu'il sait.

Je sais que nous sentons tous les deux cette tension au dessus de nos têtes.

Soudain sa chaise grince sur le sol. Il se lève et arrive dangereusement vers moi. Son parfum rejoins mes narines en passant près de moi pour finalement se poster derrière ma chaise. Je le sens se pencher contre mon cou car son souffle caresse mon épaule. Les battements de mon cœur s'affolent, je peine à respirer correctement. Sa main chaude glisse le long de mon bras et remonte lentement ma bretelle pour la remettre à sa place.