love from a lie

46. road trip

Bonsoir à tous, petite note pour vous prévenir d'un changement au niveau des dialogues, on en reparle en bas!

Bonne lecture<3

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Mes fesses posées sur le siège de fortune, j'observe les environs se dresser devant moi. Tout est encore très civilisé, j'imagine qu'il est peu probable que nous nous retrouvons dans ces endroits Instagramables au milieu des champs mais c'est suffisant. Malya est au volant, quant à Joanne, elle gesticule sur son dossier à cause de son envie pressante.

Les toilettes ne courent pas les rues apparemment.

— Dites-moi que vous trouvez quelque chose. Nous supplie la blonde en fermant les yeux.

— Non. Je comprends pas, pourtant on est encore en ville. souffle Malya en tournant le volant à une intersection.

Joanne se met à éructer quelques plainte entre ses dents.

— Tu sais quoi, arrête toi quand tu croises un arbre.

Un sourire prend place sur le bas du mon visage. La mine renfrognée de la blonde me parvient depuis le rétroviseur de droite.

— Attend t'es sérieuse? s'indigne Malya.

— Tu crois que les hommes préhistoriques faisaient comment?

— On est juste en deux mile vingt-deux. Rétorque la brune.

— Ouais et ma vessie n'en n'a rien à foutre de ce chiffre.

Pile au moment où Joanne parle, une supérette — ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre comme l'indique un panonceau — apparaît devant nous. Un souffle de soulagement quitte la barrière de ses lèvres alors que Malya ne tarde pas à se ranger sur le côté d'un trottoir.

— On prend un truc à manger en attendant? me questionne Malya en observant la devanture du petit magasin après avoir arrêté le moteur.

J'acquiesce d'un signe de tête et découvre que Joanne a déjà disparue. Finalement j'attrape mon sac dans la boite à gants avant de sortir du véhicule. C'est à mon tour de pousser une plainte lorsque mes pieds atterrissent dans une flaque d'eau.

— C'est vraiment paumé comme endroit. Remarque la brune en veillant à ne pas reproduire mon erreur, les yeux rivés au sol.

— Il n'y a pas de GPS ?

— Sur mon téléphone, si. Mais je te laisserais constater l'absence de réseau...

Je souffle sans être blasée pour autant. J'avoue que cela m'arrange, je ne peux pas voir ce qu'on dit de moi sur les réseaux sociaux, j'ignore les messages et appels que je reçois depuis ce matin.

Nous pénétrons l'endroit par la porte automatique. La présence de néons se traduit par des grésillements continus et une luminosité jaunâtre. Je remarque en suivant les pas de Malya que les joins du carrelage sont eux aussi jaunis, probablement par les années passées.

Les réfrigérateurs sont tout aussi bruyants que les luminaires. J'observe mon amie s'intéresser à un rayons en particulier. Difficile pour moi de retenir une grimace lorsque je découvre la panoplie de sandwichs triangulaires attendre sagement d'être achetés.

— Tu comptes acheter ça? Demandé-je d'un air intrigué.

Elle me sourit et s'avance pour attraper des boites en plastique recouvertes de papier film.

— Absolument. 

— T'aimes manger des sandwichs humides et détrempés?

— Mais oui! C'est le goût des vacances ça! s'exclame-t-elle à voix basse.