25. A few extra hairs

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Les roues de ma voiture brulent sur l'autoroute. Je suis en route direction la maison de Malya pour notre soirée mensuelle. Je haïs les soirées mais ce n'est qu'entre nous, il n'y aura personne d'autre. J'ai cru comprendre que Maxime y serait aussi, il semble bien s'entendre avec Oliver.

Une voiture me dépasse jusqu'à commettre un excès de vitesse. Si certains aiment rouler au dessus des limitations ce n'est pas mon problème. Ils aiment le risque, moi pas. L'ambiance de ce soir m'apaise. J'aime la nuit, les routes de nuit sont reposantes. Les fards des voitures sur l'autre coté de la chaussée m'offrent un magnifique paysage. 

Le fait que chaque personne se dirige vers un endroit précis m'intrigue. J'ai du mal avec le monde mais parfois je me sens en sécurité d'en voir, je me sens un peu moins seule sur terre. La radio n'est pas allumée, j'ai besoin de calme.

Je me félicite d'avoir choisi de porter un jean et un gros pull. Je conduis si machinalement que je n'ai même pas remarqué mon arrivée en agglomération. La maison de mon amie n'est plus très loin. Il me suffit de cinq minutes pour me garer devant sa façade en briques. C'est rare de voir d'en voir dans ce quartier, sa maison se démarque de celle des autres.

Je ne suis pas souvent venue ici, ses parents son très présents et plutôt stricts sur les bords. Elle tente depuis quelques mois de trouver l'argent pour louer un appartement mais c'est compliqué. Mon envie de faire comme elle est là, mais pouvoir le faire c'est autre chose. J'imagine très bien la réaction de mon géniteur.

J'arrête le moteur puis ouvre la portière. Une petite boule au ventre prend place mais je ne m'en soucie pas. C'est de l'anxiété habituelle, je n'ai aucune raison de stresser pour ce soir. Alors j'avance en passant devant deux portes de garage blanches. J'ouvre la porte directement comme Malya m'a dit de faire plus tôt. 

Très vite une odeur de cramé passe dans mes narines. 

-"Si vous cramez ma maison je vous tue bande d'incapables!"

Les rires des garçons traversent une pièce du fond que je rejoins.

- "Bonsoir?Dis-je en plissant les yeux. La scène que je découvre est loin de ce que je pouvais imaginer. Je découvre une cuisine en désordre avec un bol au centre d'une table. Maxime possède un saladier sous le bras et mélange des ingrédients non identifiés avec un fouet. Malya semble désespérée et en colère.

-"Oh Liv! Tu tombes bien, regarde-moi ces guignols essayer de faire un gâteau au chocolat!" S'exclame la brune dans ma direction.

-"Eh, on t'entend tu sais!" S'offusque le rasé en léchant son doigt.

-"C'est bien Oliver, tes oreilles fonctionnent, je suis fière de toi." Lance-t-elle ironiquement en me faisant les grands yeux. Les mains posées sur ses hanches, elle part en direction de Maxime.

-" S'il te plait, évite d'en mettre partout comme Oliver avec son chocolat carbonisé..." Supplie la brune, désespérément.

Je me mets à rire simplement. Ces deux là sont irrécupérables. Je remarque le manque de deux personnes. Joanne et Liam. Liam doit très certainement se cacher dans un endroit sombre de la maison. Mais Joanne...

-" Les gars , je vais vous faire pleurer, venez par ici mouahahah!" La voix de la blonde apparait derrière moi, en me retournant je la découvre en possession d'une boite. Mes sourcils se froncent par réflexe mais en observant le dessin de plus prêt, je lui souris malicieusement. Elle me fait un clin d'œil avant d'entrer dans une autre pièce.

On va bien rire. Effectivement.

Mon attention se porte sur les pâtissiers en carton de notre groupe. Ils se chamaillent durant plusieurs minutes pour savoir s'ils vont faire un marbré ou non. Oliver dit que c'est meilleurs et moins écœurant mais Maxime estime qu'un gâteau au chocolat c'est ce qu'il y a de meilleur. Personnellement je leur répondrais que les deux sont écœurants et que j'ai horreur du chocolat la plupart du temps.

love from a lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant