49. Hospital

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On dit bonjour une dernière fois aux pensées de Liam? :)

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LIAM

Elle est plongée dans un coma artificiel pour quelques jours, les médecins ont dit que... que son corps n'a pas supporté le choc. M'annonce Joanne complètement épuisée.

Je passe instinctivement une main dans mes cheveux alors que mon regard se porte sur la personne encore cachée dans un coin de la chambre. Je serre mes dents pour me calmer mais la colère est douloureusement présente.

Vous devriez avoir honte. Lancé-je d'une voix rauque.

Je sens tous les regards sur moi mais putain, c'est le dernier de mes soucis. Elle attend quoi? Que sa fille se réveille alors qu'elle n'a jamais levé le petit doigt pour l'aider?

Cela fait bouillir mon sang.

La fatigue surplombe la chambre, le soleil se lève mais personne n'a dormi de la nuit. J'ai pris le premier avion dans la nuit car il n'y en avait pas de plus tôt. Le décalage horaire me perturbe même s'il n'est que de trois heure entre Philadelphia et Los Angeles.

Tu veux t'assoir Liam? Me demande sérieusement la brune d'une voix faible.

Je refuse d'un signe de tête. Au lieu de quoi, je décide de me laisser glisser au sol, le dos posé contre l'un des murs près de son lit. Je n'ai pas osé l'approcher, ils sont tous présents et j'ai peur qu'elles m'en veulent. Elles sont au courant pour tout maintenant, même les infirmières que j'ai croisées dans les couloirs le sont.

Je ne lâche pas du regard ses cheveux qui recouvrent une partie de son visage. J'ose imaginer l'état dans lequel elle devait être hier soir et cela m'oblige à fermer les yeux car une sensation étrange vient m'oppresser. Totalement démunie face à son père, au milieu d'une scène chaotique. Je suis incapable d'arrêter de l'imaginer lui faire du mal. C'était la même chose quand j'entendais ses cris et ses supplications...

Mon cœur s'agite. J'ai tellement merdé que je ne sais même pas si je suis légitime d'être ici. Je n'ai jamais eu aussi honte d'exister. Au final, je suis en colère contre sa mère mais je ne crois pas être mieux.

J'ai l'impression que je ne pourrais plus vivre le temps qu'elle ne se réveillera pas.

Mes yeux se perdent sur les tuyaux qui l'aident à respirer et la machine qui sonne constamment pour indiquer son pouls.

Pitié ne t'arrête pas de battre.

Je t'en supplie continu de vivre Livie.

Mon ventre se contracte à cette pensée. Je n'ai d'autre choix que de me cacher entre mes jambes. cela exerce une pression sur mon abdomen et m'aide à me concentrer sur autre chose.

Je suis désolée... intervient une voix féminine.

Je ne fais que me redresser pour lui adresser un regard noir. Elle bat simplement des cils derrière les verres de ses lunettes.

Désolée pour quoi? La questionne Malya.

Silence.

Je pouffe de rire ironiquement sans lâcher des yeux son visage. Ce n'est pas tant sa présence qui m'irrite mais le fait qu'elle s'excuse auprès de nous plutôt qu'auprès de sa fille.

Je comptais le dénoncer...

Il est un peu tard pour ça, madame. lance Oliver respectueusement.

love from a lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant