love from a lie

2. As if by chance

Un son assourdissant retentit près de mes oreilles. J'ouvre lentement mes paupières, remarquant le levé du soleil éclatant et reposant qui traverse cette fine peau encore à moitié fermée qui n'est autre que mes yeux. 

J'éteins dans la foulée l'alarme de mon portable qui se trouve sur ma table de chevet à coté de ma lampe.

Je veux me redresser pour faire cesser ce bruit dérangeant quand le frottement de ma jambe contre le matelas me fait hoqueter à cause de la douleur.

Il y a cette nouvelle tache bleu et violette qui recouvre mon frêle corps dépourvu de douceur.

Elle se trouve sur le derrière de ma cuisse droite. Une nouvelle parcelle de mon épiderme est tachée. Ma chair est marquée par ces taches que personne ne peut et ne doit voir à l'exception de ma propre personne.

Après coup, les souvenirs de la veille apparaissent dans mes pensées sans que je ne puisse les contrôler. 

Tout est brouillon.

J'essaie de ne pas m'en souvenir, mais rien n'y fait.

Des cris, des bruits, des mains levées.

Tout ces souvenirs se bousculent pendant que je lutte pour m'en débarrasser. 

Je secoues la tête.

Ne pense pas à ça maintenant Livie .

Une vague de peur s'empare l'instant d'après.

Non pas à cause des souvenirs qui défilent, mais à cause de celui qui vient de faire surface dans mon esprit.

La fête.

Quelqu'un d'autre que moi a vu.

Et ce quelqu'un n'est autre que Louis.

Sans m'en rendre compte je me suis arrêtée de respirer, toujours assise sur le bord du matelas, le regard probablement vide de l'extérieur mais qui veut dire beaucoup.

Cette fichu soirée à la plage.

À qui pourrais-je bien en vouloir?

À Louis ? Après tout, c'est lui qui a posé sa main sur ma hanche.

Ou peut-être que je devrais en vouloir à cette bouteille qui a décidé de me choisir? 

Je peux tout aussi bien en vouloir à l'organisateur de la fête mais également à mes amis qui m'ont proposé d'y assister.

Mais non finalement la conclusion reste toujours la même.

Je peux en vouloir à la terre entière si je le désire mais pourtant c'est la faute d'une seule et même personne.

La mienne.

Ma faute .

Je ne peux en vouloir qu'à moi même.

C'est moi et seulement moi qui ai décidé de m'y rendre, j'ai décidé de mon plein grès.

Je ne dois blâmer personne, peu importe à qui j'en veux, je suis maître de mes actions et mes paroles.

Je rouvre mes yeux lentement, chassant la négativité de mes pensées ou du moins autant que je puisse le faire.

Reprenant mes esprits, J'inspire alors un grand coup puis expire de  manière à ce que mes poumons se vident le plus possible.

Ma main glisse sous le dessous de ma cuisse pour caresser lentement l'endroit de ma blessure qui me fait tant souffrir, non pas que physiquement ce soit si douloureux que ça, c'est finalement la même sensation que quand on se cogne le genou contre la table, en un peu plus douloureux et plus important.