love from a lie

Epilogue

1 an plus tard...

Les rayons du soleil caressent ma peau, cela ravive la flamme qui m'avait tant manquée durant ces un ans de vie à Philadelphie. J'avance lentement, les pieds à moitié dans l'eau, mes sandales entres les mains. J'inspire cette odeur bien fidèle à Los Angeles. Le vent amène mes cheveux vers l'arrière et sur le bas de mon visage apparaît un sourire.

Des lèvres en parfait état s'étirent pour former un sourire des plus honnêtes possibles.

Je n'ai jamais été aussi heureuse et nostalgique en même temps de toute ma vie. Marcher seule au bord de la plage me fait un bien fou. J'ai la sensation de prendre enfin des vacances après la publication de deux romans qui ont fait le tour du monde. Après une année riche en émotions.

Je vis.

Je vis comme j'ai toujours voulu le faire.

Et je me remémore des souvenirs que cette plage à pu m'offrir, celle que j'ai tant convoitée durant des mois avec ceux pour qui je pourrais y laisser ma vie s'il le fallait. 

Mes amis.

Mes amis qui au loin profitent aux aussi de cette journée d'été. Je papillonne des yeux et fronce les sourcils pour avoir une vue d'ensemble sur eux et leurs expression du visage. J'ai la sensation d'avoir réussi lorsque je distingue Malya rire avec Liam. Lorsque je distingue entre deux rayons la silhouette d'une Joanne en furie contre Oliver et Maxime qui lui jettent du sable sur son livre avec leurs pieds. Liam, pour l'énerver d'avantage lui lance une poignée de sable.

Je pouffe de rire seule.

Elle se retourne, le visage tellement rouge qu'on pourrait se demander si elle ne vient pas d'avoir un coup de soleil après une trop longue exposition au soleil. Et sous le coup de la colère, la blonde envoie balader le chapeau du noiraud qui s'envole dans ma direction.

Il se lève en poussant une plainte et court pour le rattraper. Je fais de même et accourt vers l'objets volant sur le point de retomber dans l'eau. La bourrasque de vent n'en fait qu'à sa tête.

— Livie! s'écrie-t-il alors qu'il se rapproche de seconde en seconde vers moi.

Je fixe le chapeau dans les airs et suis éblouie par la luminosité. De ce fait, même si ma main parvient à rattraper le chapeau, je manque de plonger la tête la première dans l'eau. Heureusement pour moi, un bras s'enroule subitement autour de ma taille. Un énième rire pénètre mes oreilles et des lèvres douces se plaquent contre ma pommette.  

Le noiraud commence alors à faire semblant de me mordre. Dans l'action une de mes bretelle de maillot de bain glisse de mon épaule. Il la replace de lui-même et me sonde finalement avec intensité.

— Quoi?

— T'es belle. 

Je le pousse gentiment et ne tombe pas dans son piège. Au lieu de quoi, je me tourne et m'enfuis aussi vite que je le peux. Malheureusement le sable me ralentit et j'ai l'impression de faire du sur-place. Il parvient à me rattraper, je me retrouve de nouveau face à lui, sous son emprise. Il fin i par se calmer après m'être débattue pendant au moins deux minutes et c'est un progrès. Ce n'est pas pour rien que j'ai commencé le sport.

Il m'observe, essoufflé. Ses cheveux lui retombent dans les yeux et comme à mon habitude je les lui retire. Il se penche et mêle nos deux respirations. Mon front se retrouve contre le siens très rapidement alors que ses mains quittent ma taille. L'une attrape ma mâchoire, l'autre se place entre mes seins. 

Après quelques secondes à nous analyser mutuellement, je ferme les yeux et le laisse plaquer ses lèvres contre les miennes avec fougue. Un cri de surprise ne passe pas la barrière de nos lèvres. Je le laisse mener la danse alors que mes joues s'empourprent en sachant que beaucoup de monde se déplace autour de nous.

Au moment où il se détache pour me laisser respirer, je parviens à articuler;

— T'as pris des vitamines ou quoi?

— C'est toi ma vitamine.

Son index caresse soudain le creux entre mes seins. Il trace avec délicatesse les contours du dessin ancré dans ma peau. Je l'observe faire sans rien dire. Parce qu'il adore ce tatouage.

Il adore observer pendant des heures la rose entre mes seins. Elle représente beaucoup pour moi. Parce que même si sous les pétales se trouvent des dizaines d'épines, elle ne reste pas moins jolie et en bonne état.

Parce que malgré tous ce que j'ai pu traverser je suis toujours en vie et aujourd'hui plus rayonnante que jamais. Je passe au dessus des épines qui m'ont construites, qui font de moi qui je suis actuellement. Finalement le passé est important pour avancer, j'ai appris à l'accepter et me dire que je me ferais plein d'autres souvenirs.

Cela fait des mois que les procès sont terminés et que mon père et ma mère croupissent derrière les barreaux. Il a obtenue une peine qui ne lui permettra pas de ressortir en vie car ils ont découvert une liste de personnes disparus qu'il a tué de ses propres mains.

Je n'en suis plus choquée. J'ai avancé et Liam m'a aidé. 

— Je te promets qu'un jour tu porteras mon nom Livie, on sera notre propre famille.

Je hoche vivement la tête, les yeux vitreux.

Mais je meurs d'envie de lui crier,

Qu'il est déjà ma famille.

Qu'ils sont tous les cinq ma famille.

Jamais au grand jamais je ne regretterais de les avoir rencontrés. Même si nous venons à nous éloigner, que les courants nous emmènent dans des directions opposées, il ne me restera que de bons souvenirs. 

J'emporterais dans ma tombe les souvenirs d'une jeunesse sauvée.

_____________

Et voila. On y est.

Merci d'avoir lu cette dernière partie, ces dernières phrases de l'histoire. J'espère que ce n'étais pas décevant, que la fin est digne d'en être une. J'en suis contente, j'espère que vous aussi.

Je vous dis à tout de suite pour les remerciements car mine de rien j'ai encore beaucoup de chose à dire et très peu l'envie de quitter l'univers que j'ai crée...