24 mars, deux semaines plus tard.
Plus le temps passe et plus je songe à quitter la fac. Les jours sont longs, je ne fais pas grand-chose et l'envie n'est pas là.
En somme, je crois que plus rien ne m'intéresse, je me sens juste mélancolique. C'est pour cette raison qu'en sortant de la fac, je me suis retrouvée à rouler jusqu'à la plage. Et c'est aussi pour cette raison que mes pieds caressent le sable comme le vent caresse mon visage et amène mes cheveux vers l'arrière.
J'avais besoin d'air frais pour réfléchir.
Liam a beau avoir coupé les ponts, il n'a pas réussi à couper ce que je ressens. Il éprouve la même chose et c'est frustrant. Ou peut-être que je me fais des idées et que ce n'est qu'une façon pour moi de me convaincre qu'il n'y a pas seulement que des mauvaises choses dans ma vie.
Je ne veux pas m'apitoyer sur mon sort, j'essaie de relativiser comme je le peux mais c'est très compliqué quand on a l'impression que son monde part en morceaux.
Le sable frais glisse sous mes pieds, j'aspire une bouffée d'air frais en contemplant les couples et les enfants s'amuser au bord de l'eau. Il ne fait pas encore assez chaud pour se baigner, excepté pour les plus téméraires.
-"Eh excuse-moi! " S'écrie quelqu'un derrière moi.
Je me retourne, les sourcils froncés. J'observe le peu de personnes présentes sur la plage et tente de comprendre qui vient de crier. Ce n'est pas compliqué de comprendre que l'homme divaguant sur chaque mètres en soit le coupable.
Je reprends ma marche, plus rapidement qu'avant. Je ne sais pas si je dois avoir peur ou juste être intriguée.
-"Attend!"
C'est moi qu'il appelle. Parce que personne d'autre ne se trouve dans ma direction. J'enjambe le sable qui me ralentit durant des dizaines de mètres. Un jet d'adrénaline passe entre mes organes. Surtout quand une main me saisit le poignet par surprise.
-"Lâchez moi!" M'exclamé-je en me retournant.
Les cheveux bruns en pagaille du garçon me font face en premier. Puis je découvre un visage me paraissant inoffensif, il est jeune tout comme je le suis. Mais son sourire en dit long...
-"Ça te dit d'aller boire un verre?" Me demande le brun sans aucun scrupule.
-"Pardon?"
Je ne suis pas capable de diriger mes yeux autre part que son rictus malsain au coin de ses lèvres.
-"Je mords pas tu sais, enfin sauf quand on me le demande."
Sa main se pose sur mon épaule.
Je me raidis alors que la colère commence à monter en moi. Je crois que je suis en train d'atteindre un stade où je ne peux plus supporter aucun homme. Le fait qu'il me regarde comme si j'allais céder à son caprice. Cela prouve bien à quelle point les femmes son sous-estimées.
-"Tu veux boire un verre avant ou après ne plus pouvoir marcher?"
-"Hein? Pourquoi est-ce que je ne pour-
Je lui assène un violent coup dans son aine à l'aide de mon genoux. Ce geste est certes très petit mais pas plus que ce qui se trouve entre ses jambes.
-"ARGHH!!!" Cri-t-il de douleur en tombant sur ses genoux en soutenant son membre à travers son pantalon.
-"Connard." Lancé-je en me retournant.
Je reprends ma marche et laisse derrière moi un homme en détresse respiratoire. J'espère ne pas y être allée trop fort, je ne veux pas le rendre stérile ou quoi que ce soit. La culpabilité n'est pas très loin de moi mais j'aimerais pour une fois ne pas la croiser.
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love from a lie
RomantizmEntre les cours, ses amis et son confort financier, Livie a tout pour être heureuse d'un point de vu extérieur. Une petite vie prosaïque. Pourtant un certain monstre ne cesse de faire croitre ses démons par des actions qui l'empêchent d'avancer. Peu...