love from a lie

40. Are you okay?

-"Joanne est en train de vomir, je crois que quelqu'un l'a droguée!" S'exclame la brune complètement essoufflée.

Je relève la tête, les yeux probablement très rouge au vu de sa réaction.

-"Livie? Est-ce que ça va?" S'inquiète-t-elle soudain en pénétrant la pièce que je n'oublierais jamais.

Je la regarde sans conviction, d'autres larmes coulent, je ne suis plus capable de répondre ou de parler.

J'aurais pu répondre à cette question par un simple hochement de tête pour passer à autre chose mais mon cœur ne sait plus se situer. Je suis perdue et mentir m'est actuellement impossible.

-"L-Liam..." M'entendis-je prononcer son prénom difficilement.

-"Oh non..."

Ma copine s'approche de moi mais avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit je lui saute dessus et plonge dans son cou.

-"Ça va aller. Je te le promet."

Je déteste les promesses, surtout quand je sais qu'elle ne seront pas tenues.

Pleurer dans ses bras me fait du bien et pourtant ma gorge est douloureuse , mon être tout entier. J'ai l'impression d'exagérer inconsciemment, comme si ce qu'il venait de faire réduisait tout de ma personne.

Ma fierté, mon égo, ma joie qui venait à peine d'être revenue...

Puis je pense à Joanne.

-"Joanne."

Je fixe la porte pour me faire comprendre autrement que par des mots.

-"Je vais aller voir, il y a déjà des gens avec elle mais je voulais te prévenir. Je reviens après Ok?" M'informe la brune.

J'accepte d'un signe de tête et la laisse disparaitre comme Liam a pu le faire il y a quelques minutes.

Je ne sais qu'observer le calage de la pièce, je subis les larmes et la solitude que me procure son absence. Je repense une nouvelle fois à quand j'étais dans ses bras, quand il m'a embrassé avec fougue et quand je sentais simplement sa chaleur près de moi.

Je suis nostalgique d'une période à peine terminée.

On se rend compte de l'importance d'une personne seulement quand elle n'est plus là. Je connais parfaitement cette phrase avec Marie et maintenant lui. Je n'aurais jamais du créer ce lien peu importe ce qu'il signifiait, j'en était simplement incapable.

Le simple fait qu'il soit présent me rassurait. Le fait qu'il porte son attention sur moi, bonne comme mauvaise me rendait satisfaite même inconsciemment. Car je n'en était pas consciente avant et je ne comprends pas ce que ça signifie.

Peu importe ce qu'il pouvait faire, j'étais satisfaite.

C'est effrayant.

-"Bordel de merde!" S'écrit une voix derrière la porte qui s'ouvre brusquement.

Je sursaute puis respire fort une fois que le visage de Oliver se dresse devant moi, essoufflé comme Malya.

Un rire nerveux me prends. Cette porte ne va définitivement pas vivre très longtemps.

-"Tu pleures?" S'étonne-t-il face à moi.

Je hausse les sourcils en essuyant les larmes restantes. L'arrivée du garçon m'a fait tellement peur que j'ai arrêté de pleurer à l'instant même.

-"Oui. Liam a tout arrêté." Avoué-je sans aucune subtilité.

Je n'ai plus la force d'adoucir la réalité par des mots moins cru ou de tourner autour du pot par honte.