48. Help

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🎃Joyeux halloween !!🎃

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20 avril, 18h, cinq jours plus tard.

Je n'ai jamais vécu la nostalgie de fin de vacances. Je suis certaine que ma nostalgie est beaucoup plus poignante que celle de mes copines puisqu'elles n'ont pas à se protéger d'un père à moitié fou.

J'ai appris qu'il avait été en détention durant deux jours. Que la maison a été perquisitionnée. Je me suis sentie soulagée jusqu'à ce que j'apprenne hier soir qu'il a payé une somme astronomique pour qu'on le laisse sortir. I ls n'ont pas encore rassemblés toutes les preuves pour pouvoir le garder. Dont mon témoignage.

Et bordel, je le redoute.

La seule fois où j'ai parlé on ne m'a pas écouté. Ce n'était pas par rapport à mon père mais cela prouve bien qu'ils prennent en compte les témoignages seulement quand ça leur chante. On appelle ça la justice et pourtant il y en a aucune là-dedans. 

J'ai l'impression que le monde entier connait mon histoire, et pourtant je vais être obligée de répéter tout ce qui a été dit dans cet article pour que ce soit valable. D'ailleurs, je pensais que Liam avait introduit les enregistrements audios n'ayant pas lu la totalité de sa page mais les filles m'ont expliquées qu'il les avait simplement énoncés sans les mettre et qu'ils sont maintenant entre les mains de la justice.

Dont d'autres preuves qui reposent sur le business illégal et bien d'autres choses de mon père.

Un coup de frein brusque me ramène à la réalité. 

Bah bien sûr! La priorité espèce d'enflure! s'exclame la blonde tout en s'énervant sur le klaxon.

Cela aurait pu m'arracher un sourire si je n'avais pas reconnu l'une des rues suivantes. La boule dans mon ventre s'intensifie à mesure que Joanne s'incruste dans la ville. Nous avons déjà déposé Malya chez elle il y a quelques minutes, quant à moi je suis censé dormir chez Joanne ce soir. Ses parents ont acceptés directement, j'ai été touchée honnêtement...

Mais voilà, il me faut quelques affaires et cela implique donc de retourner à l'appartement. C'est beaucoup trop risqué pour moi alors nous avons mis en place un plan.

Elles tourne une dernière fois à droite dans une des grandes intersections avant de se s'arrêter sur l'une des places au bord des trottoirs face au grand bâtiment. On se regarde quelques secondes, elle souffle profondément et me fait un signe de tête que je lui rends.

Aussitôt, la blonde sort du véhicule et je ne suis maintenant capable de l'observer que dans les rétroviseurs. Elle ouvre le coffre pour en sortir ma valise et le referme directement avec hâte. Je l'observe s'éloigner et entrer le code de l'immeuble pour s'y engouffrer à l'intérieur.

Voila.

Ceci est notre plan. Le plus simple mais le plus sécurisé pour moi. Dans le principe elle remplira ma valise et reviendra comme si de rien était.

Mais je ne sais pas pourquoi je suis effrayée. C'est simplement ce pressentiment qui m'oppresse depuis une semaine. À chaque voiture qui passe, je sursaute dans l'habitacle. Rien que de penser à cette oppression je me sens manquer d'air. Sous le coup de la panique j'ouvre la portière et pose un pied au sol tandis que l'air frais pénètre mes poumons.

J'espère qu'elle fera vite.

Je m'accroche à la poignée pour me soutenir et me penche vers l'avant pour respirer plus facilement. Des bruits de pas me font relever la tête avec précipitation ce qui fait sursauter la femme qui passait par là.

love from a lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant