Epilogue

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Thomas, dont la nervosité le faisait trembler, nouait vainement sa cravate. Chuck l'avait rejoint avec un rire d'enfant — cela faisait déjà des semaines qu'il vivait auprès d'eux au palais.

« Tu es trop anxieux, gloussa-t-il gentiment, détends ton corps et ton esprit.

- Me détendre ? dit-il. Je m'apprête à épouser un homme, le nommant ainsi d'ailleurs roi, un homme archangélique qui m'a hanté chaque saison, chaque jour et chaque heure pendant quinze ans. Je suis incapable de me calmer.

- Tu es comblé, je le sais ! objecta-t-il.

- Mon enfant, je suis bien plus encore que comblé... J'aime Newton plus que ma vie. Mais... merde, nous serions liés à vie, dans une dimension qui n'est même pas la mienne...

- Te vois-tu vivre aux bras d'un autre ?

- Non, non... jamais. Mais, votre monde... votre monde n'est pas anodin.

- Non, Il ne l'est pas... Mais Il saura t'accueillir, Il saura te tourner en l'un de Ses nombreux descendants. Et le peuple tout entier soutient Sa décision.

- Et si je n'étais pas à sa hauteur...

- Pourquoi ne le serais-tu pas ? Tu as l'étoffe d'un grand roi. Tout comme Sa majesté. »

Un sourire reconnaissant s'afficha sur les lèvres de Thomas alors qu'il s'observait dans le miroir.

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Là, dans la cour du château, se dressaient des arches de fleurs, entourés d'une foule noire de monde qui murmurait sans cesse. Les regards pétillants de hâte s'étaient ancrés sur Thomas, qui avançait dans la longue allée avec des rougeurs. À ses côtés, Minho réprimait tant bien que mal ses sanglots, un sourire contagieux accroché aux lèvres. L'humain se perdit dans son admiration lorsqu'il aperçut le prince. Son costume noir épousait ses longues jambes à souhait et son buste était divinement bien décoré. Il était splendide. Et, d'après le regard gourmand qu'il arborait, Thomas ne devait pas être décevant non plus. Debout à côté du blond, Gally essuyait une larme émue. Sa sensibilité soutira un sourire amusé au brun. Une fois les amants face à face, les chuchotements s'évanouirent et Seydris les scruta avec fierté. Il se lança dans un discours traditionnel et solennel, debout derrière un pupitre. À l'entente de ces mots si puissants, Thomas frémit longuement et Newton se crispa. Ils craignaient déjà toutes ces responsabilités. Une phrase en particulier marqua Thomas : « À présent, le Glade fait de vous l'une de ses divines progénitures. » Perdu, il avait lancé un regard interrogateur à Newton mais, préoccupé, celui-ci ne l'avait point remarqué. Les secondes s'écoulèrent, Seydris déclara enfin : « Vous pouvez embrasser le marier. » Les lèvres de Thomas tremblèrent et Newton prit des couleurs. Finalement, ils scellèrent tendrement leurs lèvres, la foule hurla et siffla de joie. Pendant ce temps, Gally et Minho étreignaient généreusement leurs amis, les yeux brillants de larmes. Derrière eux, les applaudissements ne cessaient plus. Portés par leurs parents, les enfants projetaient des nuages de couleurs dans les cieux et riaient de leurs rires cristallins. Les époux s'enlacèrent dans un torrent de larmes alors que l'on célébrait les nouveaux rois. Ils se susurrent des mots doux, s'accrochèrent l'un à l'autre sous les cris euphoriques du peuple. Tandis que Gally et Minho se prenaient dans les bras, les deux amoureux se séparèrent et, après avoir embrassé sa joue, Thomas questionna : « Que Seydris voulait-il dire ? » Face à son air perplexe, Newton eut un rire léger et caressa ses hanches : « Tu es Glader maintenant, tu hérites des honneurs du Glade, mon roi.

- Des... honneurs ?

- Toute à fait. Jeunesse et existence pérennes.

- P... Pérenne ? Newt, s'il te plaît, dis-moi que je ne t'ai pas compris.

- N, ne veux-tu pas l'immortalité...?

- Ce... Ce n'est pas cela, c'est... je ne suis pas né Glader !

- Mais tu l'es devenu en m'épousant ! Et tu l'es également un peu devenu la première fois que nous avons fait l'amour, en réalité... je t'avais dit, qu'après cela nous étions liés dans tous les domaines possibles...

- J'ai pensé que c'était une de tes tirades amoureuses !

- Cela l'était par-dessus la vérité !

- Sais-tu ce que je vais faire ? rien. Rien du tout. Je ne mourrai pas, ce n'est pas chose importante... Je suis avec toi, tu es avec moi, nous sommes époux... rien de plus ne compte.

- A... Ah oui...? Cela te convient-il finalement...?

- Bien sûr, bien sûr, Newt... J'aurais seulement besoin... de temps pour m'y ajuster.

- Tu en as les resources, Tommy... »

Les lèvres du surnommé cueillirent les siennes avec ardeur et Newton bascula sous sa précipitation. Thomas le retint de justesse par la ceinture et sourit : « Tu es merveilleux dans cette tenue.

- Promets-moi de garder la tienne jusqu'à ce soir. Tu découvriras les avantages d'un époux de mon monde...

- J'en tiens ma parole. »

Ses mains coulèrent le long de son dos et Newton eut un rictus : « Des milliers de personnes nous regardent, Tommy.

- Ont-ils d'aussi bons yeux ?

- Attends encore un peu, idiot... je suis à toi de toute façon. »

Thomas l'embrassa encore, car leur avenir venait de prendre cours. D'où héritait-il cette chance, studieuse et belle, dont aucun ne pouvait oser rêver ? à cela, Thomas n'avait pas encore de réponse. Pourtant, quand il se mit à fixer les cieux bleus et éclatants, il sut une chose pour certaine : son père l'admirait fièrement d'en haut.




FIN
« Daydream »

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NDA :

Cet épilogue peut paraître précipité et plutôt inattendu, mais je souhaitais achever cette fanfiction pour de bon, faute d'inspiration. En tout cas, j'espère sincèrement qu'elle vous aura plu ! J'ai adoré l'écrire! N'hésitez pas à me partager vos avis, ça fait toujours plaisir haha ! Merci beaucoup d'avoir lu cette histoire jusqu'ici, je vous invite également à jeter un coup d'oeil à celles que j'ai déjà écrites !

𝐘𝐨𝐮 𝐜𝐚𝐧 𝐭𝐡𝐫𝐞𝐚𝐝 𝐭𝐡𝐞 𝐧𝐞𝐞𝐝𝐥𝐞,
𝐓𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐧𝐝 𝐓𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐠𝐚𝐢𝐧

Entre deux mondes - NewtmasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant