Chapitre 2

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"J'ai peur de la mort... Je ne veux pas que tout s'arrête."



L'imposante porte se referme derrière nous et la grande salle s'offrant à nous est alors plongée dans un silence de mort. Tous les regards du hall d'entrée de la guilde se posent sur nous. Marie semble être un peu effrayée par tous ces humains qui sont autour de nous, ce sont tous des chasseurs. Je balaye tous les visages du regard et comme toujours, je n'y vois que des gamins. La plupart n'ont même pas la vingtaine et viennent pourtant risquer leurs vies en choisissant le mode de vie des chasseurs... Et c'est compréhensible vu le peu de choix que leurs offrent la société humaine. Je sens au même moment Maire qui serre la main un peu plus fortement, apeuré. Qu'est ce qu'il m'a pris d'avoir accepté la demande de Trish ? Ce lieu et plus particulièrement cette ville, ne sont pas fait pour elle.

Jules : Aller, suis moi.

Marie : D'accord...

Je traverse l'immense salle tout en la tenant par la main, entrant dans un large couloir où plusieurs personnes y font sans cesse des va et vient, sortant et entrant des bureaux adjacents. Je m'arrête devant l'un d'entre eux et me tourne vers Marie.

Jules : Attends-moi là.

Elle me répond d'un mouvement de tête alors que je toquais à la porte, attendant la permission pour pénétrer dans le bureau.

Voix venant de l'intérieur : Entrez !

J'entre alors dans la pièce, refermant la porte juste après. En face se trouve un bureau en bois accompagné d'une chaise. Une femme y est assise et son regard vient directement se posé sur moi. Elle est plutôt jeune pour quelqu'un tenant le poste de maître de la guilde car ayant atteint les vingt-cinq ans récemment. Les fenêtres présentes derrière elle illuminent ces courts cheveux roux alors qu'elle lâche les documents qu'elle lisait juste avant pour se redresser correctement sur sa chaise, le tout avec un léger sourire sur le visage.

Savine : Vous voilà donc.

Jules : Bonjour mademoiselle.

Ma remarque semble la faire rire.

Savine : Je vois que vous restez toujours dans les formalités. Mais soit, si je vous ai convoqué ici c'est pour une toute autre raison qui concerne votre escouade.

Elle attrape alors une fiche qui était posée sur le bureau.

Savine : Premièrement, je suis dans le regret de vous annoncer le décès de Diana.

Jules : Pardon ?

Elle fait alors un signe de tête allant de haut en bas.

Savine : Elle a été retrouvée pendue dans sa chambre qui se situe au dortoir. Elle souffrait déjà de plusieurs problèmes mentaux suite à votre dernière chasse et c'est sûrement ce qui a causé son décès.

Alors elle aussi... Ce qui fait que nous sommes plus que deux dans notre escouade, moi et une autre gamine, une adolescente de dix-sept nommée Piria...

Savine : Deuxièmement, vous allez devoir partir pour le front, à l'Ouest... Au camp situé près du village de Crovieu.

Jules : C'est compris.

Elle est surprise et un peu déstabilisée, s'attendant sûrement à une autre réponse de ma part.

Savine : Euh... Eh bien... C'est tout...

Jules : Il n'y a pas de nouveaux chasseurs rejoignant notre escouade.

Elle pose alors la fiche qu'elle avait dans les mains et me répond négativement en bougeant la tête.

Onigard : SolitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant