Chapitre 11

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"Je n'ai jamais caché quelque chose... Je pense que c'est pour ça que j'arrive à sociabiliser avec tout le monde !"



Rien, aucun mouvement, aucune lumière n'est présente, juste l'obscurité de la nuit et les ténèbres. Assis sur un rondin de bois que j'avais posé devant un arbre pour m'y appuyer avec mon dos, j'observe de loin les ruines d'un village, mort, ne présentant aucun signe de vie, abandonné. Une large plaine sépare le hameau du bois où nous nous réfugions pour passer la nuit. Mon ventre m'appelle, crie à l'aide.

Analya : Jules !

Je me tourne et observe la chasseuse marcher entre les arbres avant de s'arrêter à mes côtés, portant son regard vers les ruines.

Analya : Je prends votre relève.

Jules : Bien...

Je me lève et prend le chemin qu'elle vient de prendre, sans dire un mot. Après quelques minutes, j'aperçois la faible lumière d'un feu. Une fois arrivé, je jette un coup d'œil en direction des deux voix qui me titillent l'oreille, en direction des jeunes femmes assises l'une à côté de l'autre, discutant tout en observant la seule source de lumière . Ces deux adolescentes sont elles aussi des chasseuses, elles étaient présentes lors de la réunion dans le bureau de Savine mais je n'avais pas réellement fait attention à elles. Elza, la première, a un réel tempérament de guerrière, c'est d'ailleurs elle qui nous a poussé à camper ici, dans ce bois pour garder nos distances avec le village victime du parasite que nous allons traquer. Sa petite protégé, Jade, est quant à elle plus discrète, elle n'a pas dit un mot depuis notre départ de la capitale et ne s'est absolument pas éloignée d'Elza, cherchant constamment sa protection.

Jules : Dites...

Leurs yeux se portent alors sur moi.

Jules : Vous savez où est passé Marc ?

La plus téméraire des deux pointe alors une direction du doigt.

Elza : Il est parti par là.

Jules : Merci.

A nouveau, mon estomac crie famine donc je me tourne et lance un coup d'œil là où j'avais posé mon sac de nourriture mais... Rien.

Jules : Quoi...

Je pose mon regard tout autour, voir si quelqu'un l'a déplacé mais là aussi, aucune trace.

Jules : Putain... Hey ! Vous savez où...

Je m'arrête d'un coup.

Elza : Qu'est ce qu'il y a ?

Jules : Non... Rien.

Elles sont d'abord surprises mais laissent vite tomber, reprenant leurs discussions. J'ai pas besoin de leur poser la question, elles m'ont déjà dit où il se trouve juste avant...



"Tues-les... Ils nous ont tout pris..."



Je marche sans trop savoir où je vais ni où il est exactement, sans pouvoir me guider de son aura, seulement grâce à mon instinct. Jusqu'à ce que j'entend un bruit qui attire mon attention. Je tourne alors la tête et aperçois, dans la pénombre, une ombre, une silhouette. Elle est bien humaine et finit par se tourner vers moi avant de fuir en emportant un objet avec elle.

Jules : Hey !

Je sens le flux de mana dans mon corps augmenter avant de m'élancer à sa poursuite au milieu des arbres. L'écart entre nous deux diminue jusqu'à ce que je sois à portée de lui. Je le pousse, ce qui le fait trébucher, lâchant dans sa chute un sac, mon sac de vivres...

Onigard : SolitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant