Onigard : Solitude

Chapitre 15

"Nous ne sommes que des humains, c'est pour ça que je crois en ceux qui m'entourent... Même si, parfois, ça me fait du mal."

Ma tête tourne, mon ventre m'appelle, les odeurs viennent me pousser à la tentation. Je marche dans une petite ruelle sombre en m'appuyant contre le mur pour ne pas tomber. Derrière moi, les humains font perdurer la fête sur la grande place, au milieu des ténèbres. Je me mets alors dos au mur, m'assois par terre et tourne ma tête vers une des extrémités de la rue, là où il y a de la lumière, là où la fête continue sans moi.

Jules : Putain...

Je salive en les voyant au loin, j'en meurs d'envie mais je dois me calmer et prendre sur moi même. Après une petite pause, je finis par me relever tout en jetant un dernier coup d'œil vers cette seule et unique source de lumière.

Jules : Je dois rentrer...

En me tournant à nouveau vers le côté sombre de la rue, je tombe nez à nez avec la silhouette d'un homme.

Inconnu : Tu as vraiment mauvaise mine.

Je me contente de l'observer de haut en bas, sans faire le moindre geste. Je suis perturber, il me semble si familier même si je ne l'ai jamais vu et son odeur...

Jules : Qu'est ce qu'un Symviosi ferait ici ?

Inconnu : Je te retourne la question... Après tout, toi aussi tu n'es pas tout à fait humain donc qu'est ce que tu fais ici ? Pourquoi rester à leurs côtés ?

Je reste à leurs côtés pour les défendre... Et c'est ainsi que mon bras droit se transforme difficilement en une lame. La faim me déconcentre trop ce qui rend ma transformation imparfaite. Avec le peu de force que j'ai, je fais un pas vers lui mais reprend vite appuis contre le mur.

Inconnu : Écoute, je ne veux pas me battre contre toi, je veux juste parler avec toi.

Jules : Pourquoi devrais-je discuter avec un être comme toi ?

Inconnu : Par ce que l'on se comprend... Jules... Écoute un peu ce que j'ai à te dire.

Il m'a appelé par mon prénom ?

Jules : C... Comment est-ce que tu connais mon nom ?

Inconnu : Je suis plus proche de toi et de ta famille que tu ne le crois.

Jules : Laisse ma famille en dehors de ça...

Inconnu : D'accord mais calme toi et écoute moi... S'il te plaît...

Il s'approche alors de moi et c'est à ce moment que j'aperçois son unique oeil blanc, éclairé par la lumière dont je tourne le dos.

Inconnu : J'ai besoin de toi et uniquement de toi car tu es le seul à pouvoir me comprendre... Tu es le seul en ce monde à être comme moi...

Un unique oeil blanc... Alors... Peut être qu'il reste encore un peu d'humanité dans ce parasite...

Inconnu : Le royaume de Delengua est le prochain royaume à tomber sous les attaques parasites... Et ils auront besoin de toi... ils viendront à ton contact, c'est certain...

Jules : Et qu'est ce que ça peut te faire, tu devrais t'en réjouir.

Inconnu : Je ne veux pas que l'humanité chute... C'est tout ce que je veux... J'ai toujours protéger les humains malgré ma nature de parasite et je continuerais de le faire... Et puis, ça ne fait aucun doute qu'ils feront de toi un de leurs pions.

Même si c'est un parasite, j'ai envi de lui faire confiance...

Jules : Je vois... Dans ce cas, je verrais pour respecter tes paroles le moment venu.